Avec un taux de réussite de 100 %, la cohorte de 23 infirmières et infirmiers recrutés par le CIUSSS de la Capitale-Nationale en Afrique vient de franchir une nouvelle étape de son intégration dans Charlevoix. Mais tout n’est pas gagné puisqu’il leur reste à passer l’examen de l’ordre en septembre.
« Ça demande de la préparation, beaucoup de préparation, mais on croise les doigts. C’est une étape très difficile, mais ça va être la dernière étape pour pouvoir exercer comme infirmière », mentionne Halima Hoummali, une finissante recrutée au Maroc.
Pour son collègue Salaheddine Elbakki, également Marocain, la formation reçue au Centre d’études collégiales en Charlevoix « est une étape très importante qui est achevée, mais là on va quand même aller sur le marché de travail. On aura encore des défis à relever dans l’avenir, c’est sûr. Puis ça sera aussi une autre étape de passer l’examen de l’ordre au septembre. »
Le CIUSSS, qui a d’importants besoins de main-d’œuvre à combler, fera ce qu’il faut pour encadrer ses recrues dans leur préparation à l’examen. « Il y a le soutien du CIUSSS qui va nous offrir des ateliers pratiques pour être sûr de passer », précise Halima Hoummali.
Un an après leur arrivée en sol charlevoisien, malgré les défis de l’intégration, du logement et du transport, les deux finissants ne regrettent pas leur décision d’avoir tout quitté. « Moi, j’avais pris ça comme un défi, comme un challenge. Dans la vie, il faut des fois prendre des grandes décisions », confie avec philosophie Salaheddine Elbakki
Le choix était plus déchirant pour sa collègue. « J’ai laissé ma famille, mon mari aussi au Maroc, c’était difficile, vraiment. Quand même, de lâcher un poste au Maroc, de lâcher toute ta carrière, ta famille, tes origines, ta culture et tu recommences du début, c’est certainement difficile », avoue Halima Hoummali.
« Mais le moment où on a eu nos diplômes, c’était vraiment une fierté pour nous et pour nos familles qui ont sacrifié avec nous, qui ont constitué tout au long du programme un support très important », ajoute-t-elle.
Très bien reçus dans la région, les deux finissants sont ouverts à l’idée d’y poursuivre leur carrière. « Si mon mari veut s’installer avec moi, c’est la première condition. La deuxième, je peux m’installer vu que c’est une bonne région pour avoir des enfants. Il n’y a pas beaucoup de risques pour des familles musulmanes qui veulent avoir une certaine sécurité. C’est vraiment un bon choix », estime l’aspirante infirmière.
« On a été très bien accueillis. On est quand même reconnaissant. Moi, personnellement, j’ai l’intention d’y rester dans l’avenir », termine Salaheddine Elbakki.
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