Beaucoup de maltraitance dans les RPA, plaide un organisme
Québec et solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) les appuient pour resserrer les critères actuels qui empêchent les évictions. Photo Graham Hughes | La Presse canadienne
Il y a beaucoup de maltraitance dans les résidences pour aînés (RPA), plaident des organismes qui demandent d’y remédier dans le projet de loi sur le logement qui a été déposé à l’Assemblée nationale.
Québec solidaire (QS) et le Parti québécois (PQ) les appuient pour resserrer les critères actuels qui empêchent les évictions des aînés. Le réseau FADOQ et l’Association québécoise des droits de la personne retraitée et préretraitée sont deux des organismes qui réclament ces modifications au projet de loi 31 sur l’habitation.
Pour sa part, le président de l’Association des comités de résidents officiels du Québec (ACROQ), Raoul Charbonneau, a soutenu que la maltraitance est courante dans les nombreuses RPA et qu’elle est d’ordre financier en fait.
«Les exemples de maltraitance ne manquent pas dans les RPA, a-t-il déclaré en mêlée de presse au parlement mardi. Le gouvernement va-t-il oser créer de la bientraitance?»
Ainsi, au moment de renouveler le bail, on laisse le choix aux résidents soit d’accepter une augmentation importante de loyer, soit de partir, sans offrir le choix de contester l’augmentation, comme la loi le prévoit pourtant.
«C’est pour moi de la maltraitance que d’envoyer un avis à nos résidents en disant: ‘tu as deux choix, tu payes, tu restes; tu ne payes pas, tu t’en vas.’ Ça, c’est de la maltraitance.»
Il a aussi évoqué le cas d’une proche aidante, dont la mère a plus de 90 ans et son loyer lui coûte 100 000 $ par an parce qu’elle requiert des soins.
«Est-ce que c’est normal de payer autant même si la maman a un tout petit studio et elle demande 2 heures et demie environ de soins personnels? Hein, c’est plus de 8000 $ par mois qu’elle paye. Ça, il me semble que ça fait partie d’une certaine maltraitance financière. Je pourrais vous sortir beaucoup d’autres exemples.»
QS et le PQ demandent d’abaisser de 70 à 65 ans l’âge plancher pour interdire les évictions. Ils demandent aussi de ramener de 10 à 5 ans le nombre d’années minimal de résidence à la même adresse qui protège contre les évictions.
Les deux partis demandent enfin de rehausser le seuil de revenu maximal des aînés qui seraient protégés par la loi contre les évictions.
L’étude du projet de loi 31 est en suspens actuellement. Pas moins d’une vingtaine d’articles de ce texte qui en compte 38 doivent être réécrits.
La ministre responsable, France-Élaine Duranceau, «joue sa crédibilité», ont affirmé tour à tour mardi le député Andrés Fontecilla, de QS, et Joël Arseneau, du PQ.
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