La décision de la compagnie Meta de bloquer l’accès aux nouvelles sur les plateformes Facebook et Instagram, en réponse à la future loi fédérale C-18 sur les nouvelles en ligne, toucherait particulièrement les jeunes adultes entre 18 et 34 ans.
C’est la conclusion à laquelle est arrivé le Centre d’études sur les médias (CEM) dans la foulée d’un sondage CROP, qui a révélé que 70 % des Québécois de 18 à 34 ans utilisent Facebook ou Instagram tous les jours à des fins d’information.
Pour Colette Brin, professeure au Département d’information et de communication de l’Université Laval et directrice du CEM, ce contact quotidien implique un contact assez diffus avec « l’information » et « l’actualité ».
« On peut penser à une source qui n’est pas un média comme un ami ou un influenceur qui aborde un sujet d’information sur une plateforme comme Instagram ou Facebook », précise la directrice.
Les médias régionaux, les grands perdants
Cet exode des nouvelles sur une plateforme assidûment fréquentée par les tranches d’âge plus jeunes touche davantage les médias locaux qui n’ont pas les moyens et les ressources des conglomérats médiatiques de grande taille.
La transition vers le numérique est-elle la seule solution vers la pérennité des médias locaux, dont le contenu vogue encore entre numérique et support physique ?
Colette Brin indique que le manque d’opportunité, de ressources et d’expertise « fait en sorte que les médias d’ici ont du mal à être novateurs ».
« On vit dans un environnement de plus en plus exigeant pour les travailleurs des médias d’information, car toutes les compétences technologiques s’ajoutent à un métier qui est déjà exigeant en soi dans une industrie qui est déjà éprouvée financièrement », souligne-t-elle.
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