Le domaine funéraire veut se moderniser

Par Lisianne Tremblay 2:13 PM - 12 septembre 2023
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Le président du comité organisateur du congrès Gabriel Robert a coupé le ruban en compagnie de la coordonnatrice Kassandra Boisvert, du maire Michel Couturier, du président Jonathan Goyer et de la directrice générale, Annie Saint-Pierre.

Le domaine funéraire est appelé à se moderniser afin de répondre aux besoins des familles, qui souvent souhaitent célébrer la vie de la personne défunte d’une façon plus personnalisée.  

C’est dans ce contexte que c’est ouvert le 67e congrès de la Corporation des thanatologues du Québec, qui se déroule au Manoir Richelieu jusqu’à jeudi.

« On observe que depuis les années 80, le taux de crémation est en augmentation. De plus, les familles désirent maintenant des rituels funéraires complètement différents qu’auparavant. C’est plus personnalisé, c’est un hommage à la vie plutôt que de pleurer la mort «», explique Annie Saint-Pierre, directrice générale de la Corporation des thanatologues du Québec.

300 thanatologues participent au congrès. « Chaque année on offre la possibilité à nos thanatologues de s’entretenir avec les fournisseurs. C’est facile d’observer le travail d’une entreprise funéraire, mais derrière elle il y a aussi le travail des fournisseurs de cercueil, de l’imprimerie et de technologie notamment. Cela permet de voir les nouvelles technologies qui se font dans le domaine funéraire », ajoute Mme Saint-Pierre.

Avec plus de 78 400 décès au Québec en 2022, une augmentation de 12 % comparativement à  2021, et une population qui vieillit, les besoins sont grands.

 « Les membres de la Corporation des thanatologues et leurs fournisseurs ont à déterminer de la manière dont ils s’adapteront à la courbe démographique du Québec et à l’évolution du nombre de décès pour l’avenir. L’accompagnement que nous offrons aux familles en deuil ne peut être affecté », soutient Jonathan Goyer, président de la CTQ.

Martine Bergeron, directrice de la Coopérative funéraire charlevoisienne n’a pas constaté de hausse de son côté. « Nous depuis trois ans, le nombre de personnes décédées est restée stable. On constate que les besoins ont changé. Il y a davantage de cérémonie au salon funéraire. Ils veulent par la suite déposer les cendres au colombarium. Le nombre de funérailles a baissé beaucoup. Les familles veulent que ce soit à l’image de la personne qui est décédée », précise-t-elle.

Le défi de rétention de la main-d’œuvre est aussi présent dans le domaine funéraire. « Pour nous, c’est compliqué, nous avons plusieurs employés à temps partiel, qui sont sur appel. C’est plus difficile de trouver du personnel. Présentement, on a plusieurs personnes qui travaillent pour nous et qui sont à leur retraite », ajoute Mme Bergeron qui embauche une vingtaine de personnes.

Durant le congrès, il y aura des conférences sur des sujets importants pour les thanatologues dont l’aspect légal des cendres humaines, la valorisation de la profession et de leurs services ainsi que la main-d’oeuvre.

Martine Bergeron dirige la Coopérative funéraire charlevoisienne.
32 exposants ont montré leurs nouveautés que ce soit pour des cercueils, des urnes ou des bijoux qui peuvent contenir des cendres.

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