Dernière série de portraits d’artistes du Symposium international d’art contemporain
Noémie DesRoches explore la mémoire dans son projet.
C’est déjà la dernière semaine pour visiter les 11 artistes de la 41e édition du Symposium international d’art contemporain. Voici un résumé des projets de cinq artistes.
Noémie DesRoches
L’artiste a choisi de parler de la mémoire face aux archives familiales. « Je questionne aussi le rôle de l’image dans la construction identitaire. J’ai commencé à travailler à partir de mes propres archives et j’avais tendance à fouiller, et à choisir des images où les gens m’étaient inconnus ou les lieux étaient inconnus. Certains albums sont accessibles en ligne. Je trouvais que c’était pertinent étant donné que je suis Acadienne et que mon arbre généalogique est en partie inconnu. Je reconstruis un portrait qui devient fragmenté à partir de ces images, qui représentent un souvenir fictif ».
Eve Provost Chartrand
L’atelier de l’artiste Eve Provost Chartrand a été transformé en cabinet qui suscitera sans doute votre curiosité. Des sculptures, des photomontages sauront attirer votre regard. « Cela fait 4 ans que je conçois un cabinet chez moi à Seattle. Je conçois aussi des pièces en serre, des meubles et des antiquités. Mon projet de recherche est de créer un environnement pour inciter les gens à partager leur histoire entourant la vieillesse et le corps différent. Les gens se sentient invités et ils discutent avec moi. C’est une expérience positive. J’ai travaillé sur des sculptures et des peintures qui sont en cours », raconte l’artiste.

Les objets représentent son histoire. « Mon arrière-grand-mère souffrait d’arthrite et elle devait porter un corset comme celui que j’ai fait. Elle a eu 18 enfants et elle travaillait sur la terre. Elle était magnifique et joyeuse. J’ai décidé de prendre le corset et d’en faire quelque chose de beau. J’ai fait pousser des champignons sur la sculpture pour montrer que le corps est résiliant ».

Olivier Roberge
L’artiste est en train de réaliser trois dioramas de paysages naturels, présentés sur socles. « Le prétexte est de prendre un paysage en y ajoutant des scènes pour essayer de le comprendre. Je me sers donc du paysage pour parler de l’humain. Je considère que l’humain et la nature sont une seule et même chose. On est encore marqué par les lieux qu’on habite et traverse. Souvent, les visiteurs vont se transposer dans deux propositions, soit un cours d’eau et une forêt. Les gens sont plus attirés vers un que vers l’autre pour différentes raisons personnelles ou subjectives. Je veux que les gens prennent conscience à travers mon art de leur subjectivité et qu’ils puissent mieux se connaître et se comprendre ».

Antoine Lortie
Antoine Lortie a utilisé l’art numérique pour créer sa jumelle la «Princesse Victoria Institunia ». Il lui fait vivre plusieurs situations, son concept dépasse celui de l’avatar. Il la peint aussi par la suite. « Chaque fois que je suis dans l’ordinateur, je suis une autre personne. Plus je la crée, plus je me change. C’est comme participer à sa propre destruction puisqu’à un certain moment c’est elle qui deviendra l’artiste. Elle a déjà eu une exposition et elle a déjà vendu ses œuvres. La question est où est la limite de l’art numérique ? Comme il n’y en a pas, je repousse les limites, plus j’avance et plus ce sera dérangeant ».

Chuck Samuels
Pour son projet, l’artiste utilise une série de photos d’archives, qu’il modifie par la suite. « Mon medium c’est la photographie et c’est aussi mon sujet. Je suis intéressé de voir comment la photographie fonctionne et ne fonctionne pas. La photographie est souvent attachée à la réalité et à la vérité, mais ce n’est pas vrai. Chaque photo est un mensonge. Une photo peut dire différentes choses à différentes personnes dans différents contextes ».

Les artistes seront présents pour la dernière semaine au pavillon Jacques St-Gelais du 23 au 27 août entre 12h et 17 h.
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