Notre petite équipe a parcouru des kilomètres à pied et en vélo pour grappiller les meilleurs moments du Festif! et vous offrir la substantifique moelle de ce festival qui a une fois de plus prouvé sa valeur! Voici le top des journalistes Jean-Baptiste Levêque (JBL) et Émélie Bernier (EB). On n’a pas tout vu… mais on en a vu beaucoup! Et vous?
Top 3 programmation régulière
(JBL)
1-Bleu Jeans Bleu : je ne prenais pas vraiment au sérieux ce groupe et ma seule attente était de rire un bon coup en entendant Coton ouaté ou J’ai mangé trop de patates frites. La connexion avec le public, la présence sur scène, la grande maitrise instrumentale et le savant mélange de rock et de funk m’ont vraiment estomaqué.
2-Jean-Michel Blais : malgré une foule qui débordait du quai Bell, la musique du pianiste en formule quatuor inspirait une écoute totale et était en osmose avec la nature qui l’entourait. Un moment d’élévation de l’âme.
3-Kanen/Rosie Valland : les deux artistes se suivaient sur le quai Bell. Si la première a enflammé le quai avec fougue, la deuxième l’a complètement envoûté. Un contraste qui fait vivre une belle palette d’émotions.
(EB)
1-DhakhaBrakha au Garage du Curé : Je suis marquée à vie par le passage de ces Ukrainiens et de leur musique bouleversante. Les mots nous échappent, certes, mais le sens nous percute.
2-Keith Kouna à la Scène Sirius : Un jour, on réalisera que cet énergumène est de la trempe de nos plus grands poètes. Et que la poésie, dûment libérée, peut défoncer les tympans et induire de vigoureux mosh pit!
3-Safia Nolin en Concert à l’aube au Germain Charlevoix : L’artiste était un peu tiltée, mais après quatre jours de festival et à 4h30 du matin, force est d’admettre que l’assistance l’était aussi. Quoi qu’il en soit, ce concept de spectacle vaut absolument le détour. Et lorsqu’elle chante, quoi qu’on en pense, Safia Nolin nous élève.
La découverte
(JBL) Homebrew Remedy : Le groupe folk/jazz manouche représentait parfaitement l’éclectisme de la programmation. Des instruments qu’on entend peu, des voix qui sortent d’un gramophone, une irrémédiable envie de danser… du pur plaisir.
(EB) Balkan Paradise Orchestra : Une joyeuse bande de femmes avec une énergie contagieuse, des costumes fluos, des chorégraphies déjantées? Oh que oui!
La meilleure foule
(JBL) Les Trois Accords : L’espace était plein, il y avait des personnes de tous âges, beaucoup de familles. On sentait un bonheur d’être là. Absolument toutes les chansons étaient chantées par le public.
(EB) Celle des Lunatiques au Garage du Curé : C’était tard, c’était dansant, c’était original!
Un moment étonnant
(JBL) Calamine à la boutique Origène : la preuve qu’on peut avoir du plaisir à écouter un artiste dans n’importe quel contexte. La boutique était bondée de monde, on en refusait à la porte. La propriétaire semblait ravie. L’artiste queer Calamine nous versait ses rimes entre les racks de linge. C’était surréaliste.
(EB) Backxwash. Difficile de définir cette artiste magnifique à la carrure impressionnante, mais son passage au Garage du Curé restera marqué dans les annales du festival… Un roc dans la tempête au parterre! Et un sourire qui en disait long…
Top Imprévisibles
(JBL) Eman : c’est le seul show surprise que j’ai vu, donc difficile de comparer. Mais la présence sur scène d’Eman fonctionne à merveille, même sur une table à pique-nique, et a rassemblé une foule entassée entre deux bâtisses, qui hochait la tête au rythme du beat… C’était simplement très bon.
(EB) Ex aequo : Klo Pelgag sur la rue Saint-Jean Baptiste et Philippe Brach sur la scène du Pantoum. Impossible de choisir entre ces deux grandioses moments. Klo Pelgag pour le dépouillement, la sincérité et pour une version vibrante de Trente de Karim Ouellet. Brach pour le plaisir sincère. Un jour de fête, littéralement. J’ajouterais aussi SoCalled et les Polonais d’Hanba! Opa qu’on aime ça!
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