Katia Trudel trouvée coupable d’incendie criminel

Le juge Mario Tremblay devra patienter avant de faire entendre les causes lundi. Une interruption de courant est prévue à ce moment dans le secteur. Photo archives
Le juge Stéphane Poulin de la Cour du Québec a déclaré Katia Trudel coupable d’avoir allumé l’incendie qui a fait un blessé et détruit le 100 rue John-Nairne le 25 mai 2020.
Le juge Poulin retient le témoignage de Réal Simard qu’il trouve « sincère et fiable » et a rejeté plusieurs éléments des témoins que la Défense a fait entendre.
« Réal Simard affirme avoir vu l’accusée allumer le feu. Elle allume un briquet sous un arbre collé sur la porte d’entrée du logement de Raymond Jobin. Les flammes montent dans l’arbre et se propagent à l’immeuble. Les paroles prononcées par l’accusée et les circonstances démontrent le caractère intentionnel de l’acte », a relaté le juge.
Le magistrat a poursuivi en mentionnant que « le témoignage de M. Simard fait ressortir un mobile pour l’accusée soit la vengeance envers la victime pour son expulsion de l’immeuble et la vengeance contre le propriétaire pour l’interdiction de se retrouver sur le terrain. Après les événements, l’accusée demande à Réal Simard de ne pas parler de l’incendie à personne ce qui est révélateur de l’implication de l’accusée dans l’incendie ».
Le juge a continué sur le témoignage de Réal Simard, le témoin principal dans cette affaire, en mentionnant que « son souvenir de certains faits est altéré par sa consommation d’alcool et de drogue le soir des événements. « Son souvenir est incertain », a répété le juge, mais « il est corroboré en partie par deux autres témoins et des caméras de surveillance », ajoute-t-il
Réal Simard avait déclaré durant le procès qu’il avait contacté l’enquêteur Bernard Desbiens par crainte d’être incriminé.
Le juge Poulin a aussi retenu l’entièreté du témoignage de Raymond Jobin qui avait été gravement blessé. Il a été hospitalisé pendant 4 mois et conserve encore des séquelles physiques et psychologiques des événements.
« Dans la présente affaire, il n’existe pas d’autres inférences raisonnables susceptibles d’être envisagées autres que la culpabilité de l’accusée. Le tribunal considère accablant le faisceau de preuves qui converge tout vers une même conclusion soit la culpabilité de l’accusée. Il n’existe aucune autre conclusion raisonnable quant à l’identité de la personne qui a allumé l’incendie du 100, John-Nairn, à La Malbaie, le 25 mai 2020 », a conclu le juge.
Katia Trudel faisait face à deux accusations d’avoir allumé un incendie. Elle a été déclarée coupable sur le premier chef. Le second a été suspendu conditionnellement.
La Défense avait plaidé que l’accusée s’était retrouvée, dans un concours de circonstances, mêlée à cette histoire. L’audition sur la sentence aura lieu le 10 août.
Me Guillaume Lafleur ne commente pas la décision et ne dit pas si sa cliente compte faire appel. «On va prendre le temps de réfléchir ».
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