Coup d’éclat de la CSN au Casino de Charlevoix

Par Lisianne Tremblay 1:33 PM - 15 juin 2023
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À la veille du Grand Prix du Canada à Montréal, les travailleurs des casinos de Charlevoix, Gatineau, de Mont-Tremblant, de Montréal et de Jeux en ligne, ont débrayé après l’adoption d’un mandat de cinq jours de grève à utiliser au moment qu’ils jugeront opportun.

Le nombre de syndiqués en grève s’élève à 1700 personnes.

L’exercice financier de Loto-Québec publié le 7 juin dernier indique que le secteur des casinos et des salons de jeux a connu la meilleure année de son histoire. Kevin G. Taylor, vice-président exécutif et chef de l’exploitation des casinos et des salons de jeux, a bénéficié d’une hausse de salaire de 34 %, passant de 375 461 $ à 504 498 $, peut-on lire dans le communiqué émis par le syndicat.

Des cadres épiaient la sortie syndicale

« Ce qu’on demande depuis un an, ce sont des augmentations de salaire qui permettraient aux employés de ne pas s’appauvrir avec la hausse du coût de la vie. Pendant ce temps, le patron des casinos s’offre une hausse de salaire de 130 000 $. C’est absolument indécent ! », s’exclame Barbara Poirier, présidente du Conseil Central de Québec­-Chaudière-Appalaches.

Les augmentations salariales demandées par les employés représentent l’équivalent de la hausse du coût de la vie, soit plus 1 $ l’heure. Cette demande vise à protéger leur pouvoir d’achat et du même coup à améliorer l’attraction et la rétention du personnel.

Le syndicat ajoute que dans le contexte économique actuel, les conditions de travail à la Société des casinos du Québec entraînent un grand roulement chez les employés.

« Malgré le fait que la société dise vouloir négocier, elle nous fait la même offre depuis le 28 février 2023. Il y a des limites à négocier seul ! », ajoute Stéphanie Gratton, présidente par intérim de la Fédération des employés et employées des services publics–CSN.