Un citoyen « pompier forestier » a fait la différence

Charles Brouard est le citoyen de Saint-Irénée qui a empêché un feu de forêt, allumé par la foudre dans le Cap blanc, de prendre de l’ampleur cette semaine. L’homme qui connait bien le secteur affirme n’avoir fait « que son devoir de citoyen ».

En rentrant du travail, il aperçoit une fumée dense s’élever. « J’ai pris ma hache et je suis parti dans la forêt pour essayer de trouver la source de ce que je croyais être un début de feu de forêt. C’est vingt minutes plus tard, après avoir croisé deux pompiers volontaires qui cherchaient le feu eux aussi, que j’ai découvert le brasier », raconte-t-il.

Charles Brouard n’a pas ménagé ses efforts. « J’ai combattu les petits foyers d’incendie seul pendant 2 heures. J’ai abattu les arbres autour, repoussé les branches mortes et creusé une tranchée tant bien que mal dans un fond de forêt rempli d’épines de pin séchées. Malgré deux appels avec 911, il était très difficile de me localiser, car j’étais dans le creux d’un cap », poursuit-il.

L’homme voulait aller chercher des renforts, mais dès qu’il voulait partir, d’autres foyers s’allumaient. « Une fois l’incendie presque contrôlé, j’ai pu aller retrouver les pompiers qui tentaient de me venir en aide et ils ont pu éteindre complètement les braises », a continué l’homme qui estime n’avoir fait que « son devoir de citoyen ».

« Bref, je suis bien content de m’être écouté et d’être parti dans le bois », dit-il également. Il assure avoir agi avec prudence et ne s’est pas mis en danger durant son intervention. Le citoyen est un habitué du secteur. Il s’y rend régulièrement pour promener son chien.

Ébéniste chez Repère Boréal, Charles Brouard n’avait aucune expérience concrète du combat du feu. Un de ses amis était pompier forestier dans l’ouest du pays et lui a souvent parlé de son métier et des techniques utilisées. « Ça allait vite dans ma tête. Je voulais empêcher le feu de progresser et de gagner le Hameau du Cap blanc », termine-t-il.

Le directeur du Service incendie de Saint-Irénée estimait à 100 pieds carrés la superficie brulée par les flammes