Éric K. Boulianne, tête d’affiche du film Farador

Par Jean-Baptiste Levêque 5:00 AM - 18 avril 2023
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Le personnage de Charles, joué par Éric K. Boulianne. Photo TVA Films

On lui doit en partie les scénarios des films Menteur, De père en flic 2 ou Le Plongeur. Éric K. Boulianne a non seulement co-scénarisé la comédie fantastique Farador, à l’affiche le 21 avril, mais il y tient également le rôle principal.

C’est une première pour le scénariste et comédien originaire de Baie-Saint-Paul, qui travaille surtout en écriture et compte seulement quelques « petits » rôles au cinéma. « J’ai remporté l’audition pour le rôle de Charles. Après, alors que le film peinait à obtenir son financement, on m’a aussi approché pour réécrire le scénario. »

Modeste, le scénariste a accepté, mais à condition de ne plus jouer dans le film. « Je me suis retiré du jeu parce que je voulais donner plus d’importance au personnage de Charles. Je ne voulais pas être celui qui gonfle un rôle pour lui-même. Mais quand on a eu le financement, les producteurs ont insisté pour que je joue. L’écriture était derrière moi, alors j’ai dit oui. »

Selon la description du film réalisé par Édouard A. Tremblay, Charles est un « adulescent » qui fuit les contraintes du quotidien en dirigeant les parties du Monde de Farador, un jeu de rôles de type Donjons et Dragons. Le retour inattendu de sa sœur viendra perturber sa petite routine. Les affrontements dans le monde fantastique et dans la vie réelle prendront alors une nouvelle dimension.

« Toute cette aventure est un peu irréelle », confie Éric K. Boulianne à propos du film. « Jouer dans un château, en costumes. Ce n’est pas le genre de film qu’on fait au Québec. »

Concernant son travail d’acteur, le Charlevoisien d’origine ne cache pas que de tenir le premier rôle était exigeant. « J’avais beaucoup de respect pour les gens qui jouaient avec moi, j’avais donc la pression de bien faire mon travail. On parlait beaucoup durant le tournage, c’était très inspirant. Mais c’était un tournage COVID, les conditions n’étaient pas optimales, les journées chargées. Il fallait apprendre vite! »

L’acteur est toutefois sorti grandi de son expérience. « Ça a été une super école, je suis quand même fier de moi. J’ai hâte de voir l’impact du film. J’espère que ce sera un tremplin pour jouer plus. »

Éric K. Boulianne vise justement un meilleur équilibre dans sa carrière entre la scénarisation et le jeu. « J’ai écrit huit longs-métrages en six ans. C’est très mental comme travail. Une petite fatigue s’est installée. Alors que jouer, c’est plus feeler. »

À savoir si le « petit gars » de Baie-Saint-Paul s’imaginait un jour tenir le haut de l’affiche, la réponse est définitivement négative. « Tout mon parcours en cinéma est loin de ce que j’imaginais quand j’étais jeune. Si on m’avait dit que j’allais gagner ma vie en écrivant, j’aurais dit : heu, je penserais pas! »

Même s’il aspire à jouer davantage, Éric K. Boulianne ne délaisse pas pour autant son clavier et a plusieurs projets de films en écriture. Il ne peut rien préciser pour le moment, mais il confirme déjà qu’il retravaillera avec les réalisateurs Émile Gaudreault (Menteur) et Stéphane Lafleur (Viking).

L’affiche du film Farador. Photo TVA Films

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