Caroline Desbiens à la défense des agriculteurs

Par Émélie Bernier 1:52 PM - 14 avril 2023 Initiative de journalisme local
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Les fermes porcines traversent une crise, mais les autres secteurs agricoles ne manquent pas de défis. Photo archives

(EB) La députée bloquiste Caroline Desbiens estime que le fédéral dispose d’outils concrets pour soutenir les agriculteurs. « Il y a des avancées, mais évidemment, la machine est lourde. Avant que ce soit mis en place et effectif, 50 % du monde a le temps de se planter. Économiquement, on ne va pas y arriver! »

Des solutions pourraient être mises en place plus rapidement pour répondre à l’urgence de la situation, estime-t-elle.

« Le fédéral a certains leviers déterminants pour changer la situation. On ne va pas intervenir sur le rôle municipal, mais on peut intervenir en allégeant les coûts d’approvisionnement, de carburant… Il faut soutenir la transition énergétique. Et rapidement. Pendant que la transition se fait, il faut supporter les entreprises impactées, le secteur agricole d’abord! On parle de notre souveraineté alimentaire, ce n’est pas rien », indique la députée Desbiens.

Elle considère qu’Hydro-Québec, dont les tarifs connaissent une courbe ascendante, pourrait également faire sa part.

Les résultats du récent sondage de l’UPA la préoccupent. « Dans une circonstance de crise économique potentielle, il faut mettre un garrot sur le saignement! », s’enflamme-t-elle.

Les enjeux de succession sont
également importants, estime la députée. « Quand c’est plus
payant pour un père de vendre à un inconnu, voire à des intérêts étrangers, plutôt qu’à ses propres enfants, on a un problème. Ces gens-là n’ont pas fait assez d’argent pour donner leur ferme à leurs enfants et ils n’ont pas pu payer de salaire suffisant à leur relève pour qu’elle ait les moyens d’acheter l’entreprise. D’autres pays vont supporter beaucoup plus adéquatement les transferts apparentés », indique
Mme Desbiens.

Elle estime qu’il est du devoir du gouvernement en place, « de façon conjointe avec le gouvernement du Québec », de soutenir le secteur agricole. « On a des entreprises qui, en général, fonctionnent bien et dont la rentabilité est démontrée, et qui vivent des problèmes ponctuels. On peut jouer sur les soutiens ciblés pour les aider. Faut faire manger le monde! »

Au moment d’écrire ces lignes, la députée caquiste Kariane Bourassa n’avait pas donné suite à demande d’entrevue. « Mme Bourassa est très sensible aux difficultés rencontrées par les producteurs agricoles locaux. Elle suit notamment la situation des éleveurs de porcs de Charlevoix de très près et elle est justement déjà en lien avec le cabinet du ministre Lamontagne à ce sujet », avait toutefois indiqué son bureau de circonscription par courriel.

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