géoLAGON : la Réserve de la biosphère de Charlevoix émet 14 recommandations et parle d’un risque financier
Une soixantaine de personnes sont présentes à la présentation des résultats du rapport du projet de géoLAGON.
La Réserve de la biosphère de Charlevoix a présenté son rapport d’analyse systémique et de durabilité du projet de géoLAGON. Dans un document d’une trentaine de pages, l’organisme a émis 14 recommandations.
Il indique dans sa conclusion qu’il présente de nombreux défis techniques et un risque financier « qui pourrait limiter la mise en place de l’ensemble des composantes prévues initialement dans le projet ».
Dans sa conclusion, le rapport souligne que « le souhait du promoteur d’atteindre l’autonomie énergétique et de réduire la consommation d’eau est un aspect positif du projet. Toutefois, pour atteindre cet objectif, le projet nécessitera l’installation de milliers de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques sur quelques hectares (toitures et autres), des dizaines de puits géothermiques et un réseau important de canalisation menant aux échangeurs thermiques et aux réservoirs. Le maintien d’un lagon artificiel de 120 000 pieds carrés à une température de 39°C, en l’absence de sources hydrothermales naturelles, représente ainsi une consommation importante d’énergie et de matériaux, ce qui questionne l’aspect durable d’un tel projet ».
Les principaux risques environnementaux concernent la contamination de la nappe phréatique et des milieux humides environnants (forage des puits de géothermie et traitement des eaux usées).
Le projet exige également un besoin plus élevé en eau puisée dans la nappe phréatique, « ce qui pourrait avoir un impact sur l’approvisionnement en eau dans la municipalité et un assèchement des milieux humides avoisinants », selon le rapport.
De plus, le projet expose les gens à un taux plus élevé que prévu des émissions de gaz à effet de serre lié à la nécessité de compenser les besoins énergétiques du projet non comblés par les autres technologies dont la combustion de biomasse.
« On estime que les pertes ont été sous-estimées. La protection des milieux humides devra être précisé puisque la récupération de l’eau de pluie est prévue. Une étude hydro-géologique complète devra être réalisée pour déterminer l’alimentation en eau », a souligné Julie Campeau, coordonnatrice de la Réserve de la biosphère de Charlevoix.
Sur papier, c’est un projet novateur estime Jean Landry, directeur de l’OBV- Charlevoix-Montmorency. « En matière de gestion de l’eau, le promoteur devra investir dans des études plus sérieuses afin que les élus puissent prendre une décision éclairée », ajoute M. Landry.
Pour la communauté, le risque est que le projet ne remplisse pas ses promesses et qu’il ne soit pas autonome d’un point de vue énergétique et en termes de consommation d’eau, estime les deux organismes dans leur conclusion.
Une soixantaine de citoyens sont présents pour la séance d’information.
Précisions que depuis cette analyse le projet a été modifié par le promoteur Louis Massicotte.
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.