Retour attendu de la Mi-Carême à l’île

Le 18 mars, les Insulaires ont prouvé une fois de plus que la tradition de la Mi-Carême est toujours vivante à L’Isle-aux-Coudres, malgré quelques années de pause forcée par la pandémie.

 Les rires ont fusé gaiement à l’occasion du retour attendu de cet événement haut en couleur sur l’île, un des derniers endroits au pays à perpétuer cette tradition festive.

« Les gens étaient vraiment enthousiastes à l’idée de participer! », relate Brad Myers, un résident de l’île et membre de la FADOQ. C’est d’ailleurs au local de l’Âge d’or que s’étaient donné rendez-vous les étranges personnages masqués et costumés.

Plusieurs portaient des masques traditionnels en papier mâché et des costumes faits à la main, dont certains sont transmis de génération en génération sur l’île depuis des décennies. À leur arrivée au local de l’Âge d’or,  les zigotos aux oripeaux ridicules ont déambulé parmi les convives afin que tous puissent les observer attentivement, le but étant de deviner qui se cachait derrière les masques. Pas une mince tâche, considérant qu’aucun ne soufflait mot et que les costumes et masques les rendaient complètement difformes et méconnaissables!

Les hurluberlus s’en sont ensuite donné à cœur joie sur les rythmes endiablés du claviériste Michel Morin et de l’accordéoniste Ulysse Desgagnés, rejoints par d’autres musiciens durant la soirée.

« Chaque personne a dansé sa propre gigue sur la musique et le public a tenté de les identifier par la façon dont ils dansaient. Après avoir gigué pendant un certain temps, chacun a retiré son masque pour montrer qui il était au public et a été bien applaudi », relate M. Myers.

Des danses traditionnelles ont permis à tout un chacun de se dégourdir. La marsouine Hélène Bergeron a d’ailleurs « callé » une danse folklorique traditionnelle de l’île, « La Plongeuse ». Plus de 20 couples y ont participé avec enthousiasme.

Une équipe de Radio-Canada était d’ailleurs sur place pour prendre le pouls de cette tradition dont il n’existe que quelques reliquats au Québec et à Terre-Neuve, la plus connue étant celle de l’Isle-aux-Grues, de l’autre côté du fleuve.