Louis Simard troque les outils pour reprendre la cordonnerie de son père

Par Lisianne Tremblay 5:00 AM - 22 mars 2023
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Louis Simard prendra la relève de son père Michel dans la cordonnerie située sur la rue Saint-Jean-Baptiste.

Louis Simard, qui travaille depuis 17 ans avec le groupe Gilles Jean, a décidé de reprendre la cordonnerie de son père Michel Simard, qui prendra sa retraite après 53 ans de travail.

« J’ai toujours été fasciné par le métier de mon père. J’ai suivi une formation professionnelle et travailler avec lui pendant trois ans à temps plein. J’ai continué de faire des jobs en travaillant avec mon père les soirs de semaine. Pour moi, ce n’est pas nouveau. Avec les coûts qui augmentent partout, ce sera bénéfique pour le commerce. Si les gens paient cher pour leurs bottes par exemple et que la fermeture éclair brise c’est mieux de la réparer que d’acheter une autre paire », précise Louis Simard.

Le premier emploi dans le domaine de la quincaillerie est arrivé dans les années 2000. « Je m’étais fait offert un emploi à temps partiel. Je trouvais cela intéressant de développer d’autres compétences. De fil en aiguille c’est devenu un emploi à temps plein. J’ai aimé travailler dans ce domaine. J’étais directeur depuis cinq ans. Je vais m’ennuyer de mes collègues de travail, mais c’est le choix de vie que j’ai fait », ajoute-t-il.

Il commencera le 17 avril accompagné de son père Michel pour assurer une transition dans la cordonnerie de Baie-Saint-Paul. « C’est une chance qu’on a que mon fils assure la relève. En plus, c’était son métier et c’est ce qu’il voulait. Cela assure une continuité au commerce surtout qu’il y en a moins de cordonnerie dans la région et ailleurs. C’est un héritage qu’on laisse à Baie-Saint-Paul.  Je fais partie des plus vieux commerces de la rue Saint-Jean-Baptiste. J’ai ouvert le 2 juin 1970 », se rappelle-t-il.

Des gens de Saint-Siméon et même de la Côte-Nord font partie des clients de la cordonnerie. « J’ai des clients de Port-Cartier. Ils montent à Québec et me laisse leur réparation à faire en passant et reviennent les chercher par la suite. En 53 ans, je n’ai jamais attendu après l’ouvrage. Les gens pensent que ce sont des pauvres qui viennent ici alors que mon meilleur client est riche, mais il a de belles choses. Ceux qui ont moins d’argent viennent aussi. Il n’y a pas de classes sociales », conclut Michel Simard.

La cordonnerie est située au 130 rue Saint-Jean-Baptiste.