La résistance au G7 dans la prochaine Revue d’histoire de Charlevoix

Par Jean-Baptiste Levêque 5:00 AM - 17 mars 2023
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Les dirigeants du G7 lors de la photo officielle sur le golf du Fairmont Le Manoir Richelieu. Photo archives

Cinq ans après la tenue du G7 de 2018 à La Malbaie, le numéro d’avril de la Revue d’histoire de Charlevoix met en lumière les formes de résistance des Charlevoisiens face à cet événement géopolitique mondial.

En introduction de son article, le chercheur Régis Coursin met en contexte le choix de La Malbaie comme lieu d’accueil. Selon lui, le fait que la ville soit « un lieu reculé » était une stratégie éprouvée par l’organisation du G7 pour éviter les mouvements de contestation trop importants.

Ainsi, selon l’article, alors que 4 000 personnes ont manifesté à Québec entre le 7 et le 9 juin 2018, moins de 100 personnes l’ont fait à La Malbaie, « toutes cantonnées à la zone clôturée ”de libre expression” ». Pour Régis Coursin, ce mouvement contestataire, même mineur, a pris différentes formes qui méritent que l’on s’y attarde.

L’auteur aborde également l’impact qu’a eu un tel événement sur la population qui l’accueille… de gré ou de force. Il a constaté lui-même de « nombreuses entraves à la vie privée, à la liberté de circulation, d’expression et de réunion » et que, finalement, le G7 est conditionné « à la suspension des droits fondamentaux des habitants-hôtes ».

Outre cette analyse politico-sociale détaillée, le double numéro 103-104 de la Revue comporte une grande variété d’articles, entre autres des chroniques toponymiques du géographe Guy Lamarre, un article de Serge Gauthier sur les quarante ans du Symposium de peinture de Baie-Saint-Paul et un texte de Pascal Huot sur la Montagne de la croix de Clermont. Une abondante chronique des livres des Éditions Charlevoix complète enfin le numéro.

Cette revue d’avril peut être commandée au coût de 20 $ au www.shistoirecharlevoix.com (onglet revue) ou au 418-665-8159. On peut également se la procurer chez Tou&Cie au centre-ville de La Malbaie et à la Librairie Baie-Saint-Paul dès sa réouverture. Un abonnement annuel à la revue comprend 3 numéros et coûte 40 $.

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