La surpopulation de chats est un réel problème

Par Dave Kidd 10:00 AM - 15 mars 2023
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Marie Dandurand parle de son travail avec passion.

On va appeler un chat un chat. La non-stérilisation des « ti-mines » est un réel problème dans la région. La SPCA de Charlevoix est pratiquement toujours à la limite de ses capacités tellement il y a de « minous » un peu partout.


49 : c’est le nombre maximal d’animaux que l’organisme peut accueillir. Lors de notre passage la semaine dernière, le refuge affichait complet. « On est toujours accoté », résume la directrice Marie Dandurand. Accoté, pour reprendre ses mots, ça veut dire que le MAPAQ pourrait intervenir si la capacité est dépassée. Personne évidemment ne souhaite voir débarquer ce ministère à Saint-Hilarion, avec ce que cela aurait comme impact.


La solution à la surpopulation de chats est pourtant simple : la stérilisation. « Elle diminue des problèmes qui sont plus coûteux que l’intervention comme telle. Il est préférable de faire stériliser un chat plutôt que de créer un problème que quelqu’un d’autre devra régler pour vous », soutient la directrice de la SPCA.
Aucun règlement municipal n’a été adopté dans notre région pour contraindre le propriétaire d’un chat à le faire stériliser.


Il est important de préciser à ce moment-ci que les règlements municipaux concernant les chiens et les chats ne sont pas les mêmes d’une MRC à l’autre. Dans la MRC de Charlevoix, il n’est pas interdit de nourrir les chats errants, alors que dans Charlevoix-Est, c’est non.


« Nourrir des chats, ça finit par créer des colonies. On ne veut pas qu’ils meurent, mais simplement arrêter la colonie. Si on les nourrit, ils vont rester au même endroit et se multiplier. Nous, on a des limites. Recueillir des chats dans une maison sans soin, ce n’est pas la chose à faire non plus », ajoute Marie Dandurand.


Une femelle peut avoir de 2 à 3 portées de 6 à 8 chats par année. Dans sa vie, elle pourrait avoir 150 rejetons. « La dernière chose qu’on veut, c’est l’euthanasie. Le nombre a d’ailleurs diminué au cours des deux dernières années », confie la directrice de la SPCA.


L’organisation basée à Saint-Hilarion se tourne vers une autre SPCA lorsqu’elle doit refuser des chats faute d’espace. « La SPCA Laurentides-Labelle collabore avec nous. On encourage aussi les dons par médias sociaux ou dans l’entourage. C’est illégal de vendre un chat sur les réseaux sociaux», rappelle Marie Dandurand.


Les chiens pas tous enregistrés


Au Québec, tous les propriétaires de chiens doivent enregistrer annuellement leur fidèle compagnon. Une loi provinciale a été adoptée en ce sens en 2019.


Le coût est de 20 $ par année dans notre région. C’est deux fois moins cher que ce qui est chargé par la Ville de Québec.


La SPCA Charlevoix a fait des campagnes de sensibilisation. L’organisation se montre un peu plus sévère et commence à donner des amendes qui vont de 200 $ à 700 $.


« Les 20 $ demandés pour l’enregistrement d’un chien aident à nous financer alors que le montant des amendes va dans les coffres de la municipalité où l’infraction est constatée. Non, on ne se finance pas avec les contraventions », souligne Marie Dandurand.


Selon les chiffres de la SPCA, 2 700 chiens seraient enregistrés dans la région. Une donnée plus basse que la réalité, croit-on. « C’est comme les plaques d’immatriculation d’un véhicule, on doit les payer annuellement. On s’entend que 20 $, c’est beaucoup moins cher que la contravention », conclut la directrice.

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