Légère hausse des appels aux services sécurité incendie dans la MRC de Charlevoix

Par Dave Kidd 7:11 AM - 9 mars 2023
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Les services sécurité incendie de la MRC de Charlevoix sont sortis à 472 reprises en 2022 en hausse de 14 % sur l’année précédente. Près de 180 appels concernaient des alarmes. 62 rapports pour des incendies déclarés ont été transmis au ministère de la Sécurité publique. C’est une augmentation de 9 sur 2021. Le rapport d’opération en matière de protection en sécurité incendie de la MRC de Charlevoix suggère aussi aux services incendies d’utiliser davantage les codes radio.

Le document révèle que le SSI de Baie-Saint-Paul , qui répond au plus grand nombre d’appels dans la MRC, a atteint la force de frappe requise à 89,2 %. Sa moyenne est basée sur les 28 appels qui nécessitaient cette dernière autant à l’intérieur qu’à l’extérieur du périmètre urbain.

Saint-Urbain l’a obtenu dans trois incendies sur quatre pour une note de 75% alors qu’aux Éboulements le service a une moyenne de 50% sur six incendies.

À Petite-Rivière-Saint-François sur les 13 appels nécessitant une force la frappe, le SSI ne l’a atteint que 5 fois pour un score de 38,4 %. À L’Isle-aux-Coudres, la note est de 27,2% sur 11 appels. À Saint-Hilarion, un appel requérait la force de frappe et elle n’a pas été atteinte.

Il faut mettre en perspective ces données surtout si le nombre d’appels est bas. Toutefois, la non-utilisation des codes radio explique en bonne partie de faibles pourcentages de la force de frappe.  Si le service incendie ne déclare pas les bons codes ou n’en déclare pas tout simplement, la centrale ne peut pas deviner ce qui se passe sur les lieux.

Le préfet de la MRC de Charlevoix a indiqué « que des efforts pour améliorer les communications sont nécessaires pour obtenir le portrait réel des interventions », a souligné Pierre Tremblay.

Dans son rapport, le coordonnateur Sébastien Davis (photo) signale que « pour mesurer convenablement l’atteinte de la force de frappe, les SSI devront utiliser les codes radio  pour un appel annulé, l’ aggravation improbable et feu sous contrôle lorsque nécessaire », écrit-il.

Le temps réponse est aussi présenté dans le rapport annuel 2022. Le temps de réponse est la somme du délai de mobilisation ( délai entre l’appel et le départ du premier camion de la caserne) et celui du déplacement (temps entre départ de la caserne et son arrivée sur les lieux).

Le SSI le plus rapide est celui de Baie-Saint-Paul avec un temps de réponse de 9m59s. À l’inverse, le service des Éboulements arrive au dernier rang avec un temps de 17 min 34s. Petite-Rivière-Saint-François présente un temps de réponse de 15 min 37s. Les services de Saint-Hilarion, Saint-Urbain et L’Isle-aux-Coudres se situent entre 13 min 32s et 13 min 49s. La moyenne pour l’année 2022 est de 14 min 01s.

Dans ce cas aussi, une plus grande utilisation des codes radio « en route » et « arrivé sur les lieux » améliorerait ces temps, signale l’auteur du rapport

Les incendies ont causé des dommages pour 1 126 650$. Ce montant a été établi de façon approximative par les directeurs des SSI en se basant en partie sur la valeur foncière et la valeur du marché. Plus de la moitié des dommages ont été causés à Saint-Urbain pour 652 000$. C’est à L’Isle-aux-Coudres qu’ils ont été le moins élevés avec 30 000$.

En matière de prévention, 143 des 189 (76%) des visites pour les bâtiments à risques plus élevés ont été réalisées. Dans la catégorie prévention à risques faibles, Saint-Hilarion et Saint-Urbain dominent. Saint-Hilarion a fait 4 fois plus de visites que celles prévues avec 203 ce qui correspond à presque au quart de toutes les visites faites dans la MRC.

À l’inverse, aucune visite n’a été réalisée à Petite-Rivière-Saint-François. Les Éboulements ont aussi raté l’objectif avec 141 sur 190 visites tout comme L’Isle-aux-Coudres avec 7 sur 20. Baie-Saint-Paul a visité 390 maisons sur une cible de 452.

Ces chiffres vont changer cette année parce que le manque d’effectifs pour effectuer le travail a été comblé. Le préfet Pierre Tremblay confirme l’embauche d’une ressource pour effectuer les visites de prévention des risques faibles (les résidences).  « Le manque de disponibilité des pompiers justifie ce projet de collaboration intermunicipal, a-t-il expliqué.

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