Charlevoix-Est prêche pour l’innovation

Par Dave Kidd 5:00 AM - 1 mars 2023
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« Les projets sont différents dans le contexte de pénurie de main-d’œuvre. Ils sont davantage à échelle humaine », mentionne Jean-Christophe Maltais, directeur du service développement économique de la MRC de Charlevoix-Est. Photo courtoisie

« Il y a de l’avenir », lance Jean-Christophe Maltais, directeur du service de développement économique de la MRC de Charlevoix-Est. Son organisation dispose de moyens financiers et des outils pour soutenir le développement et le faire passer à un niveau supérieur.

Au-delà des annonces d’aides financières communiquées par le conseil des maires, un travail de fond s’exerce pour aider les promoteurs par l’équipe de 10 personnes (bientôt 12) tournée vers l’avenir. Le Charlevoisien a fait le tour du jardin et des plans du département.


Le service de développement économique de la MRC de Charlevoix-Est a vu sa notoriété s’accroître durant le pic de la pandémie alors que le gouvernement Legault a misé sur les MRC pour distribuer les fonds d’urgence aux PME. « On chuchote que le gouvernement pourrait s’inspirer de cette expérience pour d’autres initiatives », a entendu Jean-Christophe Maltais.


Il décrit le rôle de son organisation comme la « bougie d’allumage. On donne le goût de réaliser des projets ici. Ça débute bien souvent par des occasions de rencontres qu’on a créées », dit-il. Un exemple de ce qu’il avance : le projet Acropole pour le transfert d’entreprises agricoles. 15 entreprises ont participé aux activités proposées durant la dernière année. « Un projet qui est cité en exemple ailleurs », mentionne avec fierté le directeur du service.

Une partie de l’équipe du Service de développement économique de la MRC de Charlevoix-Est. Photo courtoisie


Le service de développement économique de la MRC n’est pas « contrôlé » par les politiciens. « Il n’y a pas du tout de call politique sinon que des encouragements des élus », précise Jean-Christophe Maltais. Un comité d’analyse, comptant des membres de la société civile, passe en revue les demandes et émet des recommandations au conseil des maires. « Une municipalité est traitée exactement de la même manière qu’un promoteur privé », assure le directeur du service.


Jean-Christophe Maltais voit que l’intérêt pour le développement est manifeste. « On est attrayant. On sent que nos espaces et nos milieux de vie sont des endroits rêvés pour faire des affaires. Cela dit, il faut se projeter dans l’avenir et non vivre d’une année à l’autre. Il faut penser aux impacts des projets », analyse-t-il.


D’ailleurs, la MRC de Charlevoix-Est arrime ses actions avec le virage en développement durable de Tourisme Charlevoix.« L’arrimage est fait. On collabore. La planification stratégique de la MRC est aussi basée sur le développement durable », continue-t-il.


Le numéro 1 du bras économique de la MRC se plaît à dire qu’il veut des projets qui « sortent de la boîte ». Jean-Christophe Maltais n’est pas de l’école de la multiplication des initiatives existantes. « Qu’est-ce qui ne se fait pas et que je peux faire ? C’est ce qui m’allume quand je rencontre un promoteur parce qu’il y a de la place pour de bons projets ici », ajoute-t-il.


Jean-Christophe Maltais est à l’emploi du service de développement économique de la MRC de Charle-voix-Est depuis 4 ans. Il le dirige depuis deux ans. « La constitution de l’équipe en place » est une de ses fiertés.

Il ne cache pas non plus que le Fonds de vitalisation « fait toute la différence » en citant que l’aide apportée à Baie-Sainte-Catherine pour sauver, avec l’aide de nombreux partenaires, son commerce de proximité, s’est avérée un bon coup. « On est dans une perspective globale avec ce fonds », termine-t-il.

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