25 avril 2024
Rose Savard-Ferguson ne suivra pas les traces de sa mère l’olympienne Marie-Claude Savard-Gagnon. Elle va plutôt « descendre » dans celles de la double médaillée Dominique Maltais et de son frère James.
L’adolescente a accroché ses patins pour sauter sur une planche à neige. Depuis un an, c’est en snowboard cross qu’elle compétitionne et elle participera aux Jeux du Canada qui se déroulent à l’Île-du-Prince-Édouard jusqu’au 5 mars.
C’est la pandémie qui l’aura amené à opter pour un autre sport. Même si elle ne mettra plus les pieds sur les mêmes glaces que sa mère, le sang qui coule dans ses veines est celui d’une athlète. La décision d’arrêter le patinage a été difficile.
« J’ai arrêté durant trop longtemps en raison de la pandémie. J’ai essayé de reprendre les entraînements, mais c’était très compliqué. Mon poids et mon niveau d’entraînement n’étaient plus les mêmes. J’ai continué le sport avec le vélo de montagne, mais je ne faisais pas de compétition », raconte Rose Savard-Ferguson.
Le changement de discipline revient à l’entraîneur de son frère James, Nikolas Desmarais. Il lui a proposé de faire une descente ce qui lui a donné la piqûre pour ce sport. « Je n’avais jamais embarqué sur une planche. Le sport de haut niveau me manquait.
« J’ai effectué quelques compétitions provinciales l’an passé et à une autre sanctionnée par la FIS en Autriche. Ensuite, j’ai débuté sur le circuit nord-américain avec une course au mont Gore (situé dans le nord de l’état de New York), c’était un gros parcours et j’ai terminé en 16e position, ce qui était au-dessus de mes attentes. Je ne m’attendais pas non plus à être dans ce circuit après un an seulement », résume-t-elle.
Les points qu’elle a obtenus lors de cette compétition lui ont permis de se qualifier pour les Jeux du Canada. Elle aimerait faire partie du top 8. Elle veut surtout « prendre de l’expérience ».
L’entraînement en planche à neige représente moins d’heures que le patin, « mais beaucoup plus de temps de déplacement. « Je m’entraîne trois fois par semaine sur la neige et je fais aussi de l’entraînement en salle. Pour les compétitions, on part au minimum 4 jours, mais j’en ai qui ont duré deux semaines », précise-t-elle.
Après avoir vécu à Montréal et en Alberta, elle est revenue à Baie-Saint-Paul pour terminer ses études secondaires. « Cela a été dur au niveau social surtout que j’étais partie depuis plusieurs années. À l’âge de 14 ans, je vivais seule dans une pension. C’est tout un changement de revenir dans Charlevoix. Aussi, je manque plusieurs cours en raison des compétitions donc je dois travailler plus fort que les autres », conclut Rose Savard-Ferguson, qui se dirige vers des études collégiales en sciences pures au Cégep Champlain St-Lawrence.
Son frère James a pour sa part choisi de poursuivre sa saison sur le circuit nord-américain. Il participe à la compétition NorAm Sunday River dans l’État du Maine du 1er au 3 mars.
