Le Genévrier accueille l’Association Vanlife Québec

Par Dave Kidd 10:57 AM - 26 février 2023
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Philippe Raymond de l’AVQ et Louis Labbé du Genévrier deBaie-Saint-Paul

L’Association Vanlife Québec (AVQ) et le centre de plein air le Genévrier ont développé un événement hivernal qui sera le premier d’une longue série. Une quarantaine de voyageurs ont passé la fin de semaine en « camping d’hiver » à Baie-Saint-Paul.

« C’est le premier événement du genre en hiver au Québec », lance Philippe Raymond de l’AVQ qui a découvert le site alors qu’il était enfant. « On va revenir l’hiver prochain. On a déjà des idées de grandeur pour la seconde édition », poursuit-il.

La région, le centre et ses activités sont les principales raisons qui expliquent le passage de ces passionnés dans Charlevoix. « On n’avait pas le choix de faire ça ici », ajoute-t-il.

Le Genévrier n’a pas été pris par surprise avec les campeurs d’hiver. « On a commencé l’an dernier sans trop savoir qu’elle serait la réponse. On a eu du monde et cette année c’est encore mieux. On a aménagé des douches dans notre bâtiment d’accueil », précise Louis Labbé, directeur général de l’établissement.

Il n’a pas hésité à accepter l’initiative de l’AVQ d’autant qu’en toutes saisons les voyageurs s’arrêtent au camping. « On a plus d’encadrement, mais nous avons les emplacements, les facilités  et le personnel pour bien les recevoir. On analyse justement l’option de créer un endroit dédié à la vanlife sur notre site pour que tous les types de voyageurs et campeurs cohabitent », mentionne Louis Labbé.

Voyageurs qui dépensent

Le groupe de voyageurs était  aussi varié que la flotte de véhicule stationné dans le secteur B du camping. « Il y a beaucoup d’échanges sur les endroits visités, les petites malchances, les expériences », raconte le passionné qui cite une étude de 2022  disant que chaque voyageur dépense de 200 à 300 $ dans chaque endroit qu’il visite.

La pandémie a donné un puissant souffle à ce type de voyage. Depuis la fin de 2019, ç’a explosé notamment en raison des limitations pour les voyages et la fermeture des frontières. « La vanlife, c’est un mode de vie inspiré du voyage. Le côté minimaliste, de s’organiser avec peu, est intéressant. Le style de vie autonome et un peu nomade est la base . Il y en a pour tous les budgets. On peut trouver un véhicule usagé et aménagé pour 20-25 000$. On peut aussi se rendre à 300 000$».

Mythe détruit

Dans notre région, la vanlife a fait couler beaucoup d’encre pour différentes raisons.  Il n’y a pas qu’ici et parfois les voyagistes qui ont fait les frais des manchettes n’avaient pas rapport. « Je suis passé en Gaspésie lorsque l’état de la plage a fait les nouvelles. Il n’y avait personne en van! On travaille fort pour virer la situation de bord. Ce ne sont pas toutes les villes et municipalités qui sont super accueillantes. La plupart du temps lorsqu’un voyageur s’installe, elle quitte un site en le laissant dans un meilleur état (leave no trace) qu’il était à son arrivée », ajoute Philippe Raymond.

Il a aussi démoli le mythe voulant que les voyageurs ne veuillent pas payer pour un site. « On a des exposants pour la fin de semaine. Ils vont faire des ventes importantes. Donc, ce n’est pas une question d’argent. Les voyageurs laissent beaucoup d’argent dans les collectivités, plus que s’ils séjournaient dans un camping. Les voyageurs en van se promènent, visitent et dépensent », renchérit-il.

L’Association Vanlife Québec a formé un comité chargé de mieux faire connaitre ce mode de voyage. « Il y a un peu de méconnaissance. On communique avec les municipalités pour faire changer la mauvaise image. Il y a plusieurs années ceux qui voyageaient en véhicule étaient vus comme des hippies un peu croche. Aujourd’hui on est ailleurs avec des véhicules à 250 000 $. L’industrie respecte les milieux. Nous ne sommes pas des anticampings. On fréquente ces lieux. Nous sommes payants. Les réseaux sociaux génèrent de la publicité gratuite pour les sites et endroits visités », termine-t-il.

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