Interruption du traversier à l’Isle-aux-Coudres: le CIUSSS va communiquer davantage

Par Dave Kidd 2:56 PM - 22 février 2023
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Il ne faudrait pas s’étonner de voir une porte-parole du CIUSSS de la Capitale-Nationale sur le bout du quai de Saint-Joseph-de-la-Rive si une autre interruption du service de traversier pendant une longue durée venait à se produire. L’amélioration de la communication, à la population notamment, est un des points à améliorer dans le cas d’un incident de cette nature.

En entrevue au Charlevoisien, Julien Bédard, coordonnateur, mission santé de sécurité civile – région de la Capitale-Nationale et responsable des mesures d’urgence et de la continuité des activités, Marc Gagnon, coordonnateur régional des services préhospitaliers d’urgence au CIUSSS de la Capitale-Nationale ont confirmé que « leur protocole s’était bien déployé . Il n’y a pas eu de sable dans l’engrenage».

Ils ont cependant admis que leur plan qui concerne la santé devrait être connu. « Le 17 février, c’était une tempête parfaite. Un échouement du bateau. Les hélicoptères privés ne volaient pas en raison des conditions climatiques. La SQ non plus. Dans notre plan, il restait la garde-côtière ou à l’armée en cas de force majeur. On n’aurait pu se rendre jusque-là », souligne Julien Bédard.

Le temps est un facteur important dans ce genre de situation. Dès qu’une problématique survient, avec ou sans traversée possible, le protocole s’enclenche. Plusieurs directions du CIUSSS sont impliquées. « Ça va d’un médecin à l’organisation de la sécurité civile. On était prêt à intervenir rapidement la semaine dernière », poursuit Julien Bédard.

Le CIUSSS pourrait de nouveau envoyer des paramédics en soins avancés à L’Isle-aux-Coudres. Ils ont déjà été déployés lors d’un arrêt technique du traversier. « Ultimement, il faut amener la personne à l’hôpital si des soins aigus sont requis », répond Marc Gagnon lorsqu’on lui suggère de faire rentrer plus de  soins sur l’île dans le cas d’une interruption du service.

« C’est une option. Il faut en évaluer la portée. Si c’est nécessaire et si c’est la bonne action à poser, on les déploiera. On est ouvert, mais il faut réfléchir », poursuit-il en ajoutant qu’Urgences-Santé analyse les retombées des paramédics en soins avancés.

Bientôt la paramédecine communautaire

Avant l’échouement de la semaine dernière, le CIUSSS planchait déjà un projet de paramédecine communautaire pour L’Isle-aux-Coudres. Le coordonnateur régional des services préhospitaliers d’urgence avoue que Charlevoix et plus particulièrement L’Isle-aux-Coudres représente le territoire parfait pour la développer.

Cette alternative pourrait aussi être développée ailleurs sur le territoire si les résultats sont concluants.

Marc Gagnon confie que le « ministère a ouvert la porte pour un projet pilote. Nous ne sommes pas dans le statu quo. On avance et on souhaite développer une offre alignée sur les besoins et attentes des insulaires ».

Les paramédics qui seraient mis à contribution pourraient bonifier l’offre de dépistage,  réaliser d’autres actes «et aideraient à briser l’isolement de certaines des personnes visitées. Cela se traduirait par une belle différence sur l’offre de santé », ajoute Marc Gagnon.

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