«On ne peut plus se passer d’un DEA » -Daisy Simard, paramédic

Par Dave Kidd 6:18 PM - 21 février 2023
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Maggie Rochefort et Daisy Simard de la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec. Photo courtoisie

La réanimation d’un homme au Massif de Charlevoix a confirmé que la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) a misé juste en voulant faire de Charlevoix « l’endroit où il y aura le plus de défibrillateurs externes automatisés par habitant ».

Le mardi 14 février, un client du Massif s’affaisse. Rapidement, un homme intervient et commence des manœuvres de réanimation. Le personnel de la station prend le relais en poursuivant les manœuvres en attendant l’arrivée des paramédics. « Le défibrillateur externe automatisé a été utilisé. Un choc a été donné. Il est revenu à lui », ont confirmé Isabelle Vallée et Christian Tremblay, respectivement cheffe des communications du Massif de Charlevoix et superviseur à la CTAQ.


L’homme a ensuite été conduit dans un hôpital de Québec. « La chaîne de survie a été sans faille. Une réanimation procure un énorme sentiment de fierté », a commenté Daisy Simard, paramédic, agente de communications de la CTAQ et instructrice à la Fondation des maladies du cœur.


Le Massif de Charlevoix est reconnu pour être bien équipé et son personnel formé pour répondre aux urgences qui peuvent se produire. Le centre reçoit annuellement des dizaines de milliers de personnes. Sa localisation géographique fait en sorte que les secours ne peuvent pas être là, à moins d’un hasard, en moins de deux minutes.


C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’il y a sept ans maintenant les dirigeants charlevoisiens de la CTAQ et ceux du Syndicat des paramédics ont uni leurs forces pour équiper la région en DEA. Érick Tremblay, ancien directeur régional, et Emmanuel Deschênes, ex-président du syndicat, voulaient vraiment augmenter les chances de survie dans la région en maximisant le nombre d’appareils.


L’appareil utilisé dans cette réanimation n’est pas un de ceux offerts par la CTAQ. Il a toutefois fait la différence cette journée-là.


« On ne peut plus se passer de ça », lance Daisy Simard. « Dans Charlevoix, on a 27 chances de plus de te sauver la vie », en référence aux 27 DEA donnés par la coop et les partenaires financiers du tournoi de golf annuel dédié aux acquisitions. « À mes débuts il y a 15 ans, peu d’établissements en possédaient. Les choses ont changé depuis. Beaucoup d’entreprises en achètent et font former leur personnel en réanimation cardio-respiratoire (RCR) », ajoute-t-elle.


La CTAQ a surtout donné des DEA en milieu éloigné. L’appareil est simple d’utilisation. Dès qu’on le met en marche, il guide l’utilisateur. « L’appareil est conçu pour être utilisé par monsieur et madame Tout-le-Monde sans aucune formation. Tu l’ouvres et il te dit quoi faire. Quand masser et pendant combien de temps. C’est impossible de se tromper », ajoute Daisy Simard avant de spécifier que l’appareil ne donnera pas un choc s’il enregistre un rythme cardiaque.


Le temps d’intervention est un facteur clé dans une réanimation. Selon des chiffres de la Fondation des maladies du cœur, chaque minute d’attente diminue de 7 à 0 % les chances de survie lors d’un arrêt cardiaque.


L’Association américaine du cœur (American Heart Association) a établi avec des études qu’un DEA et le RCR offrent des chances de survie de 75 % pour une victime d’arrêt cardiaque.
La CTAQ procédera à sa remise annuelle de DEA en 2023.

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