« Les petites stations ont des besoins aussi! » -Michel Couturier

Par Émélie Bernier 12:00 PM - 26 janvier 2023 Initiative de journalisme local
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Le Mont Grand-Fonds aura besoin de 10 M$ dans un horizon de 5 à 10 ans.

La gourmandise du groupe Resorts of the Canadian Rockies (RCR), gestionnaire du Mont-Sainte-Anne (MSA), irrite les gestionnaires des petites stations de ski au Québec. Le maire de La Malbaie, Michel Couturier, également président de la Corporation régionale du Mont Grand-Fonds (MGF), est du nombre.

RCR demande au gouvernement du Québec un chèque de 50 M$, ce qui ouvrirait la porte à des investissements du même ordre de sa part. Cette façon de faire soulève l’ire du maire Couturier qui rappelle que « les petites stations aussi ont des besoins ».

« J’ai un malaise avec la façon dont ils mettent le gouvernement au pied du mur. Il y a beaucoup de tractations autour du MSA et le public se trouve pris en otage. Groupe Le Massif, Bromont, MSA… Les gros joueurs retirent toujours la grosse part de la tarte. Mais ces éléphants-là ne doivent pas avaler tous les autres centres qui jouent un rôle de développement économique. Le MGF, c’est le tourisme hivernal dans l’est », argue le maire.

À la corporation du Mont-Grand-Fonds, pas question de faire du chantage. « On prend nos responsabilités, mais si on travaille différemment, ça ne veut pas dire qu’on n’a pas de besoins. On aimerait aller plus loin, développer nos marchés, investir dans le quatre saisons… »

La montagne a bénéficié d’investissements de 1,2 M$ cette année, dont 400 000 $ afin d’augmenter la force de frappe d’enneigement. L’investissement en la matière devra être bonifié dans un horizon rapproché, notamment pour conjuguer avec les aléas du climat. « On a mis de nouvelles lignes d’enneigement, mais on a de vieux canons qui vont demander à être remplacés », explique Michel Couturier. Cet investissement est estimé à 1 M$.

Des pourparlers, on en a, mais le MGF n’est pas à donner.

-Michel Couturier

La remontée mécanique arrivera d’ici 4 ou 5 ans à la fin de sa vie utile.

« La remontée a près de 40 ans. D’ici 4 ans, il faut envisager 7 M$ d’investissement. On a deux dameuses à acquérir, une pour la montagne à 600 000 $ et une autre pour le ski de fond à 300 000 $. On parle d’une dizaine de millions dans les prochaines années », résume le président de la corporation.

Dans ce contexte, le maire Couturier convient qu’un partenaire pourrait être bienvenu.

« On pourrait, oui, chercher quelqu’un qui a plus de moyens pour nous appuyer dans notre développement. Le MGF suscite de l’intérêt pour plusieurs joueurs. Comparée à d’autres montagnes, la nôtre nécessite des investissements qui ne sont pas des centaines de millions. Des pourparlers, on en a, mais le MGF n’est pas à donner. »

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