24 avril 2024
Apprendre que le Club Med Québec Charlevoix ne charge comme taxe d’hébergement que 3,50 $ par nuitée au lieu de 3,5 %, grâce à une filiale qui agit comme intermédiaire pour ses ventes, a été une surprise pour beaucoup de monde, à commencer par l’organisme qui a besoin de cette taxe pour se financer : Tourisme Charlevoix.
« C’est surprenant, on ne s’attendait pas à ça », lance Mitchell Dion, directeur général de l’association régionale touristique. « On n’avait pas chiffré précisément, mais on perd quasiment la moitié (de ce que rapporterait la part du Club Med). »
« Ce sont des façons de faire auxquelles on n’est pas habitué. On essaie de comprendre comment ça fonctionne. On était aussi surpris que le Club Med passe par un intermédiaire. Il y a une question d’équité qui fait défaut par rapport à d’autres », laisse tomber le directeur.
Mitchell Dion souligne que « le contexte du Club Med est particulier. Ce n’est pas seulement une chambre d’hôtel, mais un forfait avec d’autres activités. Le modèle qui s’en rapproche le plus est celui d’une pourvoirie, qui paye pourtant un pourcentage sur la portion d’hébergement ».
« On pensait que ça s’appliquerait au Club Med. On ne pouvait pas le chiffrer précisément, mais on s’attendait à ce que le prix moyen d’une nuit rapporte plus que 3,50 $ », admet M. Dion.
Rappelons que la taxe d’hébergement perçue par les entreprises hôtelières est administrée par Revenu Québec. Hormis des frais de gestion de 2 %, elle est reversée intégralement aux associations touristiques régionales.
Pour Tourisme Charlevoix, cela représente 3 M$ par an. Ces fonds permettent de financer les trois objectifs principaux de l’organisme : assurer la promotion de la région, organiser l’accueil et l’information auprès des touristes et soutenir des projets touristiques.
Mitchell Dion croit que « c’est tout à l’avantage du Club Med de percevoir plus de taxes. Ça crée plus de leviers financiers pour la région, dont l’entreprise bénéficie directement. » Parmi ceux-ci, le directeur nomme la promotion de la région et de ses établissements touristiques, plus d’argent pour le développement de projets ou encore un programme pour favoriser la tenue de congrès et d’évènements d’affaires.
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