La Ville de Québec veut devenir une réserve de la biosphère UNESCO: quel impact pour Charlevoix?

Par Émélie Bernier 3:06 PM - 13 Décembre 2022 Initiative de journalisme local
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Un paysage de Charlevoix. Photo Lucien Duhamel

Le maire de la Ville de Québec, Bruno Marchand, a profité de son passage à la COP15 à Montréal pour annoncer que Québec entreprendrait les démarches pour obtenir le statut de réserve mondiale de la biosphère (RMB) UNESCO, un statut obtenu par Charlevoix en 1998.  

Cette annonce s’avère plutôt une bonne nouvelle pour la région, selon le président du conseil d’administration de la Réserve mondiale de la biosphère de Charlevoix (RMBC), Frédéric de Beaumont.

«Je vois d’un très bon œil que la Ville de Québec veut déposer une demande pour être désignée. C’est un pas en avant qu’une grosse ville, une capitale nationale comme Québec, dépose une telle demande à l’UNESCO », indique-t-il.

La confusion entre la RMB de Charlevoix et une éventuelle RMB de la Capitale-Nationale est évitable, selon lui. « Il faudra seulement veiller à ce que ce soit clair que c’est la Ville de Québec et non la région 03 qui fait la démarche», avance M. De Beaumont.

Il entrevoit déjà des collaborations entre les deux entités. « Si Québec devient une réserve de la biosphère, ça peut nous aider à avoir de la visibilité. Il pourrait y avoir des forums, des activités en partenariat… À la Ville, ils ont des moyens derrière eux, ne serait-ce qu’avec les communications. On peut s’entraider!», croit-il.

En contrepartie, Frédéric de Beaumont est prêt à offrir son aide au maire Marchand. « Je crois que Québec a le potentiel d’obtenir le titre, reste à voir comment l’équipe de M. Marchand va travailler.  Sous quel angle vont-ils déposer le projet?  Qu’est-ce qu’ils vont mettre comme aire centrale, comme zone tampon, comme zone de transition? Peut-être que c’est là qu’il pourrait y avoir un partenariat puisque nous sommes désignés depuis  1998. On va leur envoyer un petit courriel, parce qu’on voudrait s’asseoir avec eux », ajoute le président du c.a. Il n’y voit « que du positif ».

En plus de Charlevoix, Mont-Saint-Hilaire, Manicouagan-Uapishka et Lac Saint-Pierre sont détenteurs de ce titre alors que près d’une vingtaine de sites bénéficient de ce statut. 

Si le projet porte fruit,  Québec deviendra la première grande ville et capitale nationale d’Amérique du Nord à obtenir ce statut de l’UNESCO.    Rappelons que le Vieux-Québec est déjà sur la liste des sites du patrimoine mondial sous l’égide de la même organisation

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