Un toit de tôle sauverait la grange Bhérer, selon la Société d’histoire

Par Jean-Baptiste Levêque 5:00 AM - 2 Décembre 2022
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La toiture de chaume de la grange Bhérer est endommagée en partie par les forts vents qui peuvent souffler à Cap-à-l’Aigle. Photo archives

La Société d’histoire de Charlevoix voit une solution durable pour sauvegarder la grange Bhérer de Cap-à-l’Aigle, bâtiment patrimonial menacé de démolition. L’actuel toit en chaume, vétuste et problématique, pourrait « simplement » être remplacé par un toit en tôle canadienne.

Selon Serge Gauthier, président de la Société d’histoire, le principal problème de conservation de la grange est son toit en chaume. « Un toit de tôle ne dénaturerait pas sa valeur patrimoniale. La grange a vécu plus de temps avec un toit en tôle qu’en chaume. » Probablement au moins 70 ans, estime l’historien.

La tôle canadienne est effectivement plus durable et solide qu’un toit en chaume. Elle dure de 75 à 100 ans, alors que la chaume doit être remplacée tous les 30 à 40 ans et par des spécialistes dont l’expertise est de plus en plus rare, donc coûteuse.

Le versant avant du toit en chaume avait été refait en 1979 suivant la technique anglaise. Mais le financement était déjà insuffisant et n’a pas pu permettre de poursuivre les travaux et de remplacer la tôle du versant nord qui y est toujours.

« À chaque année, des granges disparaissent car elles s’effondrent à cause de l’hiver. Est-ce qu’on peut au moins conserver celle-là, qui a une grande valeur historique et touristique? », se désole Serge Gauthier. « Ce serait triste de démolir ça. Ça s’ajouterait aux nombreuses démolitions qui ont « crevassé » La Malbaie depuis quelques années. »

M. Gauthier croit justement que la Ville de La Malbaie et le ministère de la Culture ont leur part de responsabilité dans la conservation du bâtiment. Les solutions sont à leur portée, selon lui.

« La grange Lajoie, située à Saint-Urbain, est un bon exemple de conservation mené par Héritage Charlevoix. Cet organisme peut d’ailleurs aider la ville à trouver des fonds, notamment au privé », croit l’historien.

Serge Gauthier croit surtout que ça ne peut pas uniquement être aux propriétaires d’assumer le poids financier d’un bâtiment cité « patrimonial » par la ville où il se situe, comme c’est le cas pour la grange Bhérer.

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