Les Ateliers BSP ont quitté Maison Mère

Une page se tourne pour la jeune histoire des Ateliers BSP, qui ont quitté Maison Mère le 1^er novembre après trois ans d’opération.

Les ateliers BSP ont fait face à plusieurs défis durant la dernière année.

« Il y a un diagnostic de l’organisation qui a été fait. Nous avions un enjeu pour notre survie puisque le système de subvention n’est pas adapté au centre de production. On a reçu de l’aide de démarrage, mais pour la suite on était pas encore éligibles aux subventions d’aide à la mission. Je me suis donc mis à pied pour sauver le montant versé en salaire. En juin, nous avons reçu une subvention du fond Innogec pour revoir le plan d’affaires des ateliers avec la firme Espace temps », précisé Lydia Duchesne, qui a quitté la direction en octobre après six mois de bénévolat.

Avec la pandémie, le lieu physique collectif avec des équipements est devenu moins nécessaire. Les artistes sont maintenant équipés pour établir leur atelier dans leur résidence.

« On a vu que ce n’était plus un besoin en raison de la COVID-19. On s’enligne vers des ateliers mobiles Il y a des choses qui ont bien fonctionné comme la sérigraphie que nous avons fait en collaboration avec le Festif! Il y a eu la foire et l’encan aussi. L’encan nous a donné un coup de pouce, mais avec la conjoncture actuelle, c’est plus difficile. Maison Mère a été super flexible avec nous. On a quitté et il n’y a pas eu de chicane entre nous », ajoute Mme Duchesne.

Le président de Maison Mère confirme qu’il n’est pas possible de réduire les coûts d’un locataire. « C’est sûr que cela nous a fait de la peine que les Ateliers quittent vu que c’était un de nos premiers locataires. Cependant nous avons adopté une politique de tarification en 2018 pour les espaces locaux. On demande un montant par pieds carré. On offre un coût moindre pour les entreprises en démarrage, mais nous devons demeurer équitables envers tous nos locataires, dont des OSBL », souligne Julien Dufour.

Jonathan Drolet de Maison Mère confirme que les locaux seront loués à un nouveau locataire dès le 1^er janvier. « Des travaux doivent être réalisés afin de séparer le local en deux sections. On a tenté d’aider les ateliers en louant des locaux , dont il n’avait plus besoin. Dans certains cas, on peut faire des contrats à plus long terme et demander des plus gros montants durant la deuxième année par exemple. Ils n’ont pas été capable d’aller chercher d’autres revenus. On leur a parlé le 20 octobre et on a résilié leur bail ».

Il n’y a plus d’employés aux Ateliers, c’est donc le conseil d’administration qui reprend la gestion. Une réflexion s’impose pour eux. Des partenariats pourraient être réalisés dans les domaines du textile et du papier en 2023.