Les intervenants confrontés à un écrasement d’avion dans une simulation

Par Dave Kidd 5:55 PM - 22 octobre 2022
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André Trremblay, responsable des opérations à l’Aéroport de Charlevoix, et Gabriel Boudreault, directeur-adjoint du Service sécurité incendie de Saint-Irénée, surveillant le déroulement de l’exercice

L’Aéroport de Charlevoix a été le théâtre d’une simulation samedi avant-midi. L’exercice visait à mesurer à l’efficacité de la chaîne de commandement et la collaboration entre les différents services d’urgence.

Le scénario était un écrasement d’avion. Le pilote avait au préalable lancé un appel de détresse ce qui dans la réalité donne un peu de temps aux secouristes pour se préparer à intervenir.

David Genest , conseiller au ministère de la Sécurité publique, assistait à l’exercice

C’est Jean-Pierre Bergeron, un formateur dans le domaine de l’incendie, qui avait le mandat de préparer l’exercice. « C’était un exercice dont le niveau de difficulté était de 4 sur 10. J’accorde un 9 sur 10 aux intervenants impliqués pour l’exécution », disait-il en entrevue au Charlevoisien après le débreffage.

C’était la toute première fois qu’une simulation du genre se déroulait à l’aéroport, mais ce n’était pas le premier exercice impliquant un avion que la MRC de Charlevoix-Est organisait. « C’est le plus important événement auquel les services sécurité incendie pourraient avoir à faire face », ajoute le formateur lui-même membre d’une brigade dans un grand centre.

Comme vous l’avez déjà compris en voyant les photos, un autobus scolaire faisait office d’avion. Pour les besoins de la cause, 15 personnes étaient à l’intérieur. La priorité pour les pompiers était de les évacuer le plus rapidement possible pour les confier aux paramédics qui eux effectuaient le triage.

Dans le feu de l’action, les codes fusaient. « C’est un rouge. Vous l’installez là », disait la paramédic responsable du triage en parlant d’un blessé grave. « Il y a deux noirs (décès)», relatait le sergent Maurice Coulombe (photo ci-haut) de la Sûreté du Québec à son centre de gestion des appels.

C’est le directeur adjoint du Service sécurité incendie de saint Irénée qui coordonnait les opérations. Gabriel Boudreault estime que l’exercice « valait la peine d’être tenu. La communication et la collaboration avec les intervenants ont été bonnes. On a travaillé en équipe avec nos confrères de La Malbaie. Il faut en refaire des exercices puisque l’Aéroport de Charlevoix va se développer. Il nous faut être prêts », dit-il.

 À l’intérieur de l’Aérogare, l’état-major de la MRC s’activait dans le salon des pilotes transformé en centre de coordination d’urgence.

Pierre Girard, Caroline Dion et Marie-Eve Belley de la MRC de Charlevoix-Est ont pris part aux opérations

Si le scénario catastrophe s’était produit pour vrai, beaucoup plus de ressources auraient été demandées à Saint-Irénée. « On aurait sans doute vidé les deux postes », a indiqué un autre sergent de la SQ.

« Huit ambulances auraient été demandées sur place et le CIUSSS aurait été appelé à contribuer avec autant des blessés dirigés vers les deux hôpitaux », expliquait Dominic Marcotte, chef d’équipe à la CTAQ.

Des éléments à corriger ont été observés ce qui est normal dans ce type d’exercice. Il est vrai que deux véhicules n’auraient pas dû se trouver devant ceux des services d’urgence à l’endroit où les victimes étaient triées. Toutefois, cela n’a eu aucune incidence sur l’évacuation des blessés qui était la priorité.

Les intervenants impliqués s’entendaient pour dire qu’il faut renouveler l’expérience. Le formateur est d’accord, mais pas avant « trois ans. Annuellement, ça ne donne rien », soutient Jean-Pierre Bergeron (photo ci-haut).

C’est la MRC de Charlevoix-Est, propriétaire de l’Aéroport de Charlevoix, qui a planifié cette simulation. L’exercice venait compléter un programme qui comprenait aussi deux jours de formation pour des représentants des services qui sont intervenus aujourd’hui.

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