De 37 000$ à 137 000$ pour assurer un moulin historique de Charlevoix

Par Dave Kidd 5:00 AM - 29 septembre 2022
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Rudy Laixhay et François Tremblay ont présenté les impacts de la hausse de la police d’assurance à Kariane Bourassa et Benoit Charette

Moulin de Charlevoix et Héritage Charlevoix sont confrontés à une hausse vertigineuse de la prime d’assurances du Moulin de la Rémy de Baie-Saint-Paul. Elle est passée de 37 000 $ à 137 000$ pour une année seulement.

Les promoteurs ont profité du passage du ministre Benoit Charrette et de la candidate de la CAQ, Kariane Bourassa, pour leur exposer la situation.

Le prix demandé s’expliquerait par le fait que des opérations dites industrielles sont réalisées dans un bâtiment patrimonial. « On a contacté des dizaines de compagnies d’assurance. Elles ont toutes refusé à part la Lloyd’s », résume le directeur général de Moulin de Charlevoix, Rudy Laixhay.

François Tremblay, directeur général d’Héritage Charlevoix, a soumis une idée pour régler la situation qui fait mal aux finances des deux groupes concernés. Il suggère que le Moulin de la Rémy , érigé en 1835,  soit inclus au décret du gouvernement du Québec qui couvre l’indemnisation en cas de sinistre du Musée national des beaux-arts du Québec, du Musée d’Art contemporain de Montréal et du Musée de la Civilisation.

La candidate de la CAQ est , si elle est élue, disposée à rencontrer les représentants des organisations concernées pour tenter de trouver une solution «  en les dirigeant auprès des bonnes personnes », dit-elle.

Rudy Laixhay mentionne que le moulin est bien protégé par de multiples détecteurs et avertisseurs. « L’installation de gicleurs coûterait 1, 6M$. Avec la prime, ça commence à faire beaucoup d’argent pour une entreprise qui existe depuis trois ans et qui voit pour une première année la rentabilité. Si on ne reçoit pas d’aide, il faudra commencer à penser à d’autres options pour l’entreprise », dit-il sans vouloir faire du chantage ou des menaces.

Pour Héritage Charlevoix, la facture pour l’assurance (plus de 65 000 $) viendrait gruger la moitié du budget d’exploitation, a souligné François Tremblay.

Rudy Laihxay soutient que le Moulin de la Rémy est « unique en raison de sa double vocation. C’est une rencontre entre le patrimoine, le commercial et la technologie. Moulin de Charlevoix s’est fait un nom dans le milieu de la boulangerie. Les sept partenaires sont patients, mais c’est une entreprise que nous administrons », poursuit-il.

Moulin de Charlevoix produit une farine bio 100% locale. Tout est fait ici. Ses farines sur meule de pierre se sont rapidement démarquées. Ses installations du Moulin de la Rémy peuvent transformer 500 kilos de grain à l’heure.

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