Les six candidats dans Charlevoix-Côte-de-Beaupré ne lâchent pas d’ici le 3

Par Dave Kidd 5:00 AM - 27 septembre 2022
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photo Élections Québec

C’est le dernier droit de la campagne électorale. Les candidats dans Charlevoix-Côte-de-Beaupré n’ont pas l’intention de diminuer le rythme d’ici le 3 octobre. Convaincre les indécis et préciser le programme sont l’essentiel de la mission d’ici le jour J.

KARIANE BOURASSA CAQ

La caquiste Kariane Bourassa estime avoir respecté son plan de match. « Il reste encore beaucoup à faire. C’est le blitz de fin de campagne qui débute », mentionne la candidate qui commence ses journées à 7 h pour les terminer à 20 h.

« Je donne mon 180% », dit celle qui estime que d’être une candidate parachutée ne la désavantage pas en raison de sa « connaissance et de ses contacts », dans le Charlevoix traditionnel.


Kariane Bourassa dit ne pas regarder les sondages, mais soutient « que dans son porte- à-porte la réception des électeurs est favorable aux propositions de la CAQ ».

LUCIEN RODRIGUE PQ


Le Dr Lucien Rodrigue du Parti québécois dit avoir « le vent dans les voiles. On n’a pas une grosse équipe, mais elle connait le terrain et comment faire les choses. Nous avons développé beaucoup de contenus et mis plusieurs dossiers de l’avant », résume-t-il.


Pour le candidat du PQ, c’est un peu le monde à l’envers.« Tout le monde m’aide alors que d’habitude c’est l’inverse », dit le médecin qui voit la circonscription comme « prenable ».


Lucien Rodrigue commencerait sa campagne plus tôt et plus rapidement si c’était à refaire. « Je ne suis pas un politicien de carrière, mais la réponse est bonne. Notre plateforme est facile à défendre », termine-t-il.

MYRIAM FORTIN QS


La solidaire Myriam Fortin est « très satisfaite » de ce qu’elle a livré dans les dernières semaines. « Nous avons été très actifs sur le terrain. La réception est bonne et nos pointages internes sont positifs. Il faut maintenant que les intentions de vote se transposent dans les boîtes de scrutin », dit-elle.


Selon elle, Québec solidaire a démontré qu’il a une base solide dans la circonscription. « J’ai encore beaucoup d’énergie. L’équipe qui s’est mobilisée grandit encore et ça me motive. Il y a encore un fort engagement politique ici. Notre local a été un lieu de rassemblement », analyse-t-elle.


Ceux qui pensaient que son père Jean, l’ancien maire de Baie-Saint-Paul, allait faire la campagne à sa place se sont fourvoyés. Myriam Fortin a mené « sa campagne. Il a participé à certains événements », dit la seule des six candidats native de la région. « Un élément qui ne nuit pas », termine-t-elle.

MICHEL BUREAU PLQ


Le candidat du Parti libéral du Québec, Michel Bureau est « satisfait dans les circonstances. Je suis arrivé tard dans la campagne. J’ai quand même vu beaucoup d’électeurs. J’ai assuré une présence dans les médias. J’espère que ça va se refléter à l’urne », dit-il.


Le libéral croit s’être démarqué des autres avec ses propositions pour la circonscription. « Si je ne l’emporte pas, les autres pourront les reprendre. Je ne regrette absolument rien », continue-t-il.
« La leçon que je tire de cette campagne : il faut habiter une circonscription pour vouloir la représenter. Dans mon cas, les déplacements ont été très exigeants. J’habite à 3 heures de Charlevoix », termine-t-il.


ODRÉ LACOMBE PCQ

Odré Lacombe dit également avoir « tout donné ». Le candidat du Parti conservateur du Québec reconnait que certaines propositions de sa formation « passent plus difficilement auprès de la tranche d’électeurs plus âgés, mais qu’elles plaisent dès qu’on tombe dans une population plus jeune », dit-il.

Le conservateur avait fait de la visite de son chef une condition à sa candidature.« Charlevoix est un peu délaissée. Je voulais que ma campagne soit équitable dans tous les secteurs même si le nombre d’électeurs n’est pas le même », dit-il également.


Il ne risque pas de prédiction pour le soir du 3 octobre. « C’est très difficile de dire en réalité ce que les gens vont faire. L’accueil est bon. On est deuxième dans les sondages dans la région de Québec. Je ne me suis pas présenté par opportunisme. On a rarement eu bonne presse. Je savais que le chemin ne serait pas facile », termine Odré Lacombe qui compte travailler jusqu’à la fermeture des bureaux de vote.

STEFANY TREMBLAY DD


Stefany Tremblay, de Démocratie directe, est satisfaite de ce qu’elle a accompli et aurait aimé voir plus de gens. Elle ne se raconte pas d’histoire sur l’issue du scrutin parce qu’elle « n’est pas là pour une élection, mais pour le peuple. Les gens tripaient au bout quand je leur parlais », dit-elle.


La candidate au langage coloré, qui dit apporter une « énergie comparable aux Chartand (Michel) et Falardeau (Pierre) », pense que la politique n’est plus vraiment l’art du vivre ensemble. « Je ne flatte pas les électeurs. Je leur dis qu’il faut que ça change avant que ça ne marche plus », croit-elle.

Pour elle, sa quête ne se terminera pas le 3 octobre. « Je suis là par conviction, pour l’ordre et l’équilibre. On ne m’achètera jamais », termine-t-elle.

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