23 avril 2024
Face à des problèmes de liquidités dus aux retards des travaux à Maison-Mère, l’Auberge des Balcons organisait ce soir une réunion d’information pour sensibiliser la communauté à sa situation financière. L’organisme a besoin d’environ 100 000 $ pour assurer sa survie.
« Nous vivons présentement une situation difficile. Nous devions prendre possession de nouveaux locaux au mois de mai 2022 et y ouvrir un bistro en juin. Nous avons donc acheté les équipements nécessaires à même notre fonds de roulement dans l’optique de renflouer les coffres pendant l’été. Or, en ce 22 septembre, nous sommes toujours au même endroit », explique Rémi Couture, directeur général de l’organisme locataire de Maison-Mère.
L’origine du problème remonte à la proposition du Gouvernement du Québec d’acheter une partie de Maison-Mère pour y installer un nouveau lieu culturel, l’Espace Bleu. Maison-Mère demande à ce moment à l’Auberge des Balcons de déménager ses installations dans une autre partie du bâtiment.
Alors rentable, l’auberge accepte et saisit l’opportunité pour développer son offre. L’organisme prévoit ainsi acquérir pour 180 000 $ d’équipements d’hébergement et de restauration. Il a actuellement déboursé 105 398 $, mais sans pouvoir faire de revenus suffisants pour l’absorber.
Malgré plusieurs retards dans les travaux, l’auberge a pu passer au travers de l’été, même si le contexte était loin d’être idéal. « On devait avoir nos nouvelles installations prêtes pour le Festif! On a donc dû inventer des chambres supplémentaires dans l’auberge actuelle. Ça ressemblait un peu à un camp de réfugiés, » ironise Rémi Couture.
Alors que 85 % des travaux sont faits, un problème de gicleurs dans l’édifice reste encore sans solution, et les administrateurs de l’auberge s’inquiètent de plus en plus. Passer l’hiver sans utiliser leurs nouvelles installations pourrait leur coûter 50 000 $ de plus.
Sans vouloir rejeter la faute aux propriétaires des lieux, soit la Ville de Baie-Saint-Paul et Maison-Mère, le CA de l’Auberge des Balcons souhaite solliciter l’appui du milieu, mais s’attend également à ce que les deux instances prennent leurs responsabilités.
Présent à la soirée, le conseiller municipal et administrateur de Maison-Mère Gaston Duchesne assure que « la Ville de Baie-Saint-Paul et Maison-Mère ont pris en compte les préoccupations et vont en discuter prochainement, mais ne peuvent pas se prononcer pour le moment. »
Pourtant, le temps presse pour l’auberge. L’équipe doit réévaluer son avenir à chaque semaine. « L’échéance, c’est novembre. On ne peut pas assurer la survie de l’organisme d’ici là si on ne reçoit pas d’aide », conclue M. Couture. Un comité sera formé pour trouver des solutions afin d’aider l’organisme à traverser cette crise.
