Pour sa première année sans mesures sanitaires restrictives, le Ciné dans l’pré a connu une saison record. Débuter la programmation plus tôt, soit le 28 juin, a été bénéfique pour l’achalandage qui a littéralement doublé par rapport à l’an passé, pour un total de 1 863 spectateurs.
« C’est comme si les gens attendaient de retrouver leur salle de cinéma », lance Lucie Tremblay, fondatrice et directrice de l’évènement, alors qu’il n’en existe pas de véritable à Baie-Saint-Paul. Mais la popularité grandissante de ce ciné-parc gastronomique s’étend bien au-delà de Charlevoix.
« On a reçu plus de personnes de l’extérieur » poursuit Mme Tremblay. « Certaines nous écrivaient d’avance pour placer l’évènement dans leur planification de vacances; d’autres restaient 1 ou 2 jours de plus pour ne pas rater une séance. Il y a aussi des gens de Québec qui faisaient l’aller-retour pour la soirée. »
Les ciné-gourmands, une formule qui réunit sous un même thème un film et un repas préparé par un chef, ont encore été très populaires. Développé lors des mesures sanitaires strictes dues à la pandémie, le concept permettait de voyager à travers les films et un repas gastronomique. Il offre des découvertes aux cinéphiles, mais aussi un défi créatif aux chefs, une opportunité de les sortir de leur zone de confort.
Les soirées famille ont également été très prisées. Le record de fréquentation absolu est d’ailleurs détenu par Clifford, le gros chien rouge, projeté devant 144 personnes. Ces soirées ont aussi amené de nouveaux arrivants à fréquenter le ciné-parc. Lucie Tremblay garde un souvenir mémorable de la première soirée, à voir de nombreux enfants s’amuser et des familles de toutes origines se réunir pour l’évènement.
Le Ciné dans l’pré a d’autre part reçu plusieurs cinéastes invités, comme cette année Hugo Latulippe ou Marie-Julie Dallaire. Ils ont beaucoup apprécié leur rencontre avec le public avant le film, dans une formule conviviale. Selon Mme Tremblay, ce sont de très bons ambassadeurs de l’évènement auprès d’autres cinéastes et même de distributeurs, ce qui a notamment permis à des films d’être présentés alors qu’ils sont toujours à l’affiche à Montréal.
« On est considéré de plus en plus comme une salle de cinéma, et non un ciné-parc de seconde zone », renchérit Lucie Tremblay. Si faire naître une vraie salle de cinéma à Baie-Saint-Paul est un rêve qu’elle caresse, elle doit d’abord faire face au défi de pérenniser le lieu de projection actuel, situé derrière Maison-Mère.
La ville a confirmé son soutien pour une prochaine édition, mais elle courtise en même temps le pré pour un possible développement. Lucie Tremblay souhaite quant à elle avoir la garantie d’obtenir un site permanent, avec installations en conséquence : un espace d’accueil plus convivial, de l’éclairage, un bloc sanitaire et même une cantine permanente pour chaque soir de projection.
En parallèle, Mme Tremblay s’attèle déjà à l’organisation du prochain festival Cuisine, cinéma et confidences, qui aura lieu du 4 au 7 novembre 2022, tentant définitivement d’ajouter le terme « cinématographique » à la réputation de Charlevoix.
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