Un regroupement d’entrepreneurs et d’insulaires a transmis une mise en demeure à la Société des traversiers du Québec le 11 juillet et au ministère des Transports du Québec.
Cette démarche vise principalement « à lever le voile sur les manquements quant à la gestion de la part des dirigeants du siège social de la Société des Traversiers du Québec qui ont cours depuis plusieurs années. »
Le regroupement « demande le redressement de la situation ainsi que des compensations financières pour toutes les pertes encourues touchant toutes les sphères de la communauté insulaire ».
« Les graves manquements de gestion et de prévisibilité accumulés de la part des dirigeants de la Société des Traversiers du Québec ont depuis longtemps, un impact direct sur la pérennité de la population insulaire et sur leur sécurité et ce, en toutes saisons », peut-on lire un communiqué émis par le regroupement.
« Nous voulons avoir un service de traversier et que la STQ respecte leur engagement. S’il y a un problème qui survient, il donne toujours une raison et personne n’est imputable. Cela ne fonctionne pas. L’an dernier avec Tourisme Isle-aux-Coudres on avait fait le tour des membres et pour 10 jours les pertes financières se chiffrait à plus d’un million $», soutient le porte-parole du regroupement, Simon Vadnais.
Les insulaires ont tout de même souligné les efforts déployés par la STQ pour la mise en service tardive du deuxième traversier le NM Svanoy. Ce dernier navire «doit encore faire ses preuves, entre autres, en tant qu’unique traversier dès septembre avec le départ du NM Félix-Antoine-Savard ».
Pour le regroupement, la situation ne change en rien les actions reprochées à la Société des Traversiers du Québec qui perdurent.
« Ces situations déplorables qui s’accumulent et qui causent des dommages irréparables, ne peuvent demeurer sans aucune imputabilité. Délivrer un service de base, dans l’abstrait et continuellement improvisé par les gestionnaires de la Société des Traversiers du Québec, ne suffit aucunement pour assurer la sécurité et la vitalité de la population insulaire comme le fait la société d’État depuis les dernières années », ajoute le regroupement dans son communiqué.
Les commerçants insulaires estiment leur perte de chiffre d’affaires à plus de 20 %. De plus, des travailleurs sont obligés de prendre des congés forcés parce qu’ils n’ont pas pu se rendre sur l’île. Cette situation engendre la perte de plusieurs fournisseurs de biens et services divers et essentiels qui refusent de venir à L’Isle-aux-Coudres tandis que ceux qui acceptent de venir facturent des frais supplémentaires pour le temps d’attente aux entreprises et aux insulaires.
« Les nombreux problèmes ont causé de la mauvaise presse. Un appel sur trois fait chez nos hôteliers concerne le stress en raison du traversier. C’est un enjeu super important pour nous. Les conséquences entraînent un frein à notre développement. Les nouveaux arrivants qui ont une job à Baie-Saint-Paul peuvent décider de s’installer à Baie-Saint-Paul pour éviter de prendre le traversier », ajoute M. Vadnais.
Le regroupement soutient que les insulaires et les entrepreneurs ont subi plusieurs préjudices dont « la mise à pied de personnel, la découverture des services d’urgence et ce de façon prolongée (ambulance), un stress continuel qui créé de l’anxiété et de l’insécurité pour les insulaires en raison d’un rendez-vous de santé manqué ou une annulation ».
Il demande aux hauts dirigeants « d’intervenir de façon urgente et prompte pour mettre le cap sur la bonne destination soit une qualité de gestion du service auquel les insulaires ont droit ».
Horizon
Horizon, des contenus marketing présentés par et pour nos annonceurs.