Travailler au parc? Ils ont dit oui!

Par Emelie Bernier 3:59 PM - 12 juillet 2022
Temps de lecture :

Raphaël Simard.

Raphaël Simard, formé en Entretien et aménagement d’un site récréotouristique au centre de formation professionnelle de Charlevoix, est employé de la Sépaq, au parc national de Grands-Jardins, depuis l’âge de 17 ans. Il en est à sa quatrième année et ne tarit pas d’éloges envers l’organisation.

«J’ai fait le cours à 17 ans et j’ai commencé à travailler ici au même âge. Durant mon cours, on avait rencontré les gestionnaires de la Sépaq et j’avais trouvé ça super. C’était mon but de venir travailler ici. J’aime vraiment la façon dont ils gèrent le territoire. Et l’équipe est super belle,», indique le jeune homme.

Pour ce passionné de pêche, le terrain de jeux est un facteur attractif non négligeable.

«Notre programme employé offre non seulement des avantages dans le parc où ils travaillent, mais partout dans le réseau. On a un programme découverte qui donne de la latitude pour faire toutes les activités et en parler à la clientèle par la suite. On a un paquet de préposés qui vont aller pêcher, faire la via ferrata…», indique le directeur général des parcs de Charlevoix Daniel Groleau qui croise régulièrement des employés lors de leurs journées de congé.

« C’est intéressant par rapport à d’autres milieux de travail où tu ne veux pas nécessairement aller durant tes vacances», rigole Daniel Groleau.

Raphaël, lui, profite abondamment de ce programme. « J’adore la pêche et c’est ce qui a fait que j’ai choisi les Grands-Jardins plutôt que les Hautes-Gorges. C’est ce qui m’a attiré ici. Je reste à Clermont, mais la pêche était un bon argument. Je viens très souvent pêcher ici et je visite d’autres parcs aussi », explique celui qui se plaît à partager sa passion. « Le parc national des Grands-Jardins est celui où il y a la plus grosse offre de pêche au Québec, c’est définitivement une plus-value pour Raphaël qui initie régulièrement des collègues! », salue M. Groleau.

Raphaël Simard est « allé voir ailleurs » durant un an. Un meilleur salaire ne l’a pas convaincu. «Je suis revenu parce que je me suis rendu compte que je suis bien ici. Et je suis là pour rester », dit celui qui dit apprécier les rencontres qu’il fait dans le parc.
«Quand les gens sont ici, ils sont heureux et ils le partagent. On est en nature et ce n’est pas le même partage qu’en ville… Il y en a beaucoup qui me disent que si c’était à refaire, ils choisiraient un métier comme le mien parce que c’est ici qu’ils sont le plus heureux, quelques jours par année! »

Les cousins français débarquent

On le sait, le Québec a la cote auprès des cousins français et la Sépaq profite de cet engouement. Dans Charlevoix, 10% des employés des deux parcs sont originaires de France.

«Certains sont sur des permis vacances-travail, d’autres sont arrivés au Québec avec les études ou ont immigré plus ou moins récemment. Une garde-parc naturaliste est entrée ici avec un programme de l’Office franco-québécois pour la jeunesse il y a trois ans et est sur un visa de travail renouvelé », explique Daniel Groleau qui se réjouit de pouvoir compter sur cette main-d’œuvre motivée et passionnée de plein air.

Cathy Martin, Française, qui habite Baie-Saint-Paul depuis de nombreuses années, a trouvé son bonheur au parc de Grands-Jardins. Logée sur place au chalet Jean-Pressé pour la belle saison, elle se réjouit d’avoir le privilège de faire un petit tour de kayak, à l’aube, avant d’aller travailler.

Le chalet Jean-Pressé accueille des travailleurs.

«En décidant de travailler au parc des Grands-Jardins, je me suis offert le plus beau des bureaux… J’appelle ça « être payée en nature ! » », rigole-t-elle.

Photo Cathy Martin.

Pour les Français, travailler dans un parc québécois, c’est « comme un rêve », selon elle.
«Je pense que plusieurs d’entre nous sont fascinés par les grands espaces, la nature», estime-t-elle.

Partager cet article