La Réserve de la biosphère de Charlevoix sur une lancée
Jonathan Galarneau, président, Julie Campeau, coordonnatrice, Johanne Côté, trésorière, et Daniel Groleau, secrétaire de la CRBC. Photo archives
La Réserve de la biosphère de Charlevoix fait partie des 18 réserves de la biosphère canadienne qui jouissent désormais d’un accord de contribution avec le ministère de l’Environnement et des changements climatiques du Canada. 582 000$ lui seront attribués jusqu’en 31 mars 2024, ouvrant la porte à un important plan d’action. La mise en place d’une structure d’évaluation environnementale pour les projets locaux en est un des objectifs.
Dans la foulée de cet accord de contribution, la Réserve de la biosphère de Charlevoix s’est dotée d’une permanence afin d’agir de façon durable sur les trois axes prescrits par l’UNESCO soit la conservation des écosystèmes, des paysages, des espèces et de leurs patrimoines génétiques, le développement économique et social respectant la nature et la culture locale et finalement la recherche et l’éducation du public, des jeunes en particulier.
Julie Campeau a été nommée coordonnatrice de la Réserve de la biosphère de Charlevoix (RBC). Une seconde ressources a également été embauchée. Les deux femmes pilotent de nombreux dossiers, en collaboration avec de nombreux intervenants du milieu.
La nouvelle de l’accord de contribution n’est pas tout à fait fraîche, mais n’avait pas été diffusée jusqu’ici. « En juillet 2021, nous avons su qu’un accord se concrétisait », relate Julie Campeau.
Le premier objectif de cet accord de contribution est d’accroître le pourcentage d’aires protégées (ou autre statut de conservation) par zone. « C’est un objectif assez concret. Jusqu’ici, la RBC s’était beaucoup concentrée dans l’accompagnement des entreprises pour le développement de pratiques écoresponsables », rappelle Mme Campeau.
Pour augmenter le pourcentage d’aires protégées ou jouissant d’un statut de conservation, la RBC a conclu notamment un accord avec le parc de la Pointe-du-Bout-d’en-Bas à L’Isle-aux-Coudres. Le Centre écologique de Port-au-Saumon est déjà chapeauté par un tel statut. Des pourparlers sont en vigueur pour faire de même avec le parc de la Pointe-aux-Alouettes et Baie-des-Rochers. «Dans ce cas précis, on ne peut pas attendre que le provincial se décroise les bras, alors on travaille en amont ».
Ces secteurs font partie du volet « littoral ». Le volet « zone tampon » se situe entre les deux parcs, dans la zone d’opération de la Traversée de Charlevoix. La Traversée et l’OBV Charlevoix Montmorency sont partenaires de la stratégie de mise à niveau et de l’entretien des chemins forestiers. « Il faut en maintenir et en améliorer, en démanteler certains, restaurer des habitats… », explique Mme Campeau. Le 3e volet concerne les sommets. « Ici aussi, la Traversée est une partenaire, de même que Guèpe et la Sépaq. Au final, ce qu’on vise est un gros plan de conservation pour la région », ajoute la coordonnatrice. La collaboration est un mot d’ordre à la RBC. « On veut travailler sur des collaborations selon nos besoins. Le Géoparc, les parcs, les organismes, on mettra tout ça en commun », conclut-elle.
La Collaboration avec des institutions de formation universitaires et collégiales et l’accompagnement afin d’améliorer l’adoption de pratiques écoresponsables des entreprises demeurent au nombre des objectifs de la RBC.
Une structure d’évaluation environnementale locale
«Dans le volet « protection », nous souhaitons développer un service d’évaluation des impacts environnementaux, peut être avec de l’expertise externe comme le Conseil régional en environnement, mais l’objectif est de développer quelque chose de local », explique Julie Campeau. Elle admet que la RBC a été sollicitée en lien avec le projet du géoLagon, qui suscite de nombreuses questions d’ordre environnemental.
«C’est un exemple parmi d’autres. Nous souhaitons que notre service d’évaluation soit valable pour tout développement touristique. Dans notre démarche, nous intégrerons la consultation citoyenne. Il faut que ça devienne un réflexe », estime la coordonnatrice.
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