Projet de géoLagon : une surprise pour Tourisme Charlevoix

Par Emelie Bernier 8:53 AM - 7 juin 2022
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Le projet de géoLagon de l’homme d’affaires Louis Massicotte a causé la surprise à Tourisme Charlevoix.

« On n’était pas au courant du tout de ce projet. En toute franchise, si je n’avais pas parlé à un journaliste hier, on l’aurait appris dans les médias en même temps que tout le monde. Il n’y a eu aucune approche par le promoteur. C’est surprenant d’apprendre un projet de cette taille par voie médiatique », indique le directeur général de Tourisme Charlevoix, Mitchell Dion.

Le mot clé est « prudence », selon lui. « Il faudra prendre le temps de bien lire sur le dossier pour en savoir plus. C’est vraisemblablement un projet qui devra faire l’objet d’études d’impact environnemental. Plusieurs questions subsistent, au-delà du communiqué. Quelle sera la superficie de déforestation, l’impact sur la consommation en eau…  Et hors des questions environnementales, au niveau des ressources humaines, on sent qu’on a déjà étiré l’élastique pas mal… », analyse M. Dion.

Tourisme Charlevoix est présentement à la recherche d’un conseiller en développement durable, une orientation clairement établie par l’organisation et qui sera au cœur de sa prochaine planification stratégique. « Tourisme Charlevoix veut aller vers un tourisme durable et socialement acceptable dans les années à venir. Dans le cadre de notre planification stratégique, on veut reconnaître l’urgence d’agir en développement durable et avant d’aller plus loin, il faudra voir si un projet s’inscrit dans ce sens. »

Lors d’une étude menée en 2014 par la Chaire de tourisme Transat, on établissait à 58 nuitées par habitants l’indice de touristicité, soit le ratio entre le nombre de visiteurs et de résidents permanents de la région, rappelle Mitchell Dion qui souligne l’importance de « trouver la bonne balance entre le développement et la préservation de Charlevoix comme milieu de vie. »

« À Tourisme Charlevoix, on va vouloir s’associer à des projets coconstruits avec les communautés locales et développés dans une optique de développement durable. Pour ce projet-ci, il est encore tôt. La municipalité a déjà sorti un communiqué qui appuie le projet, alors notre premier contact sera avec la municipalité. C’est un partenaire de proximité. Après, il faudra voir avec M. Massicotte. Je pense que ce sera aussi à lui de s’attacher avec le milieu et ne pas attendre que les gens lui tendent la main.»

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