Les Bui à la pêche au capelan

Par Emelie Bernier 9:35 AM - 15 mai 2022
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David Bui avec ses fils Alexis, William et Samuel.

David Bui et ses trois fils, Alexis, William et Samuel, ont fait la route de Montréal pour venir pêcher le capelan à même la berge à la plage de Saint-Irénée. M. Bui fait le voyage depuis quatre ans. « C’est une concierge de mon immeuble quand je restais à Québec qui m’a parlé de ça. Elle venait en chercher chaque année chez Julie Gauthier des Pêcheries Charlevoix. Je suis venu une première fois et j’ai trouvé ça incroyable, le capelan qui roulait comme ça sur la plage et que les gens pêchaient à la puise! »

Amateur de pêche et de poissons, David Bui a eu la piqûre pour cette pêche peu orthodoxe… et abondante!

Depuis l’an 1, il amène avec lui ses enfants qui n’ont pas tous le même enthousiasme. Alexis participe, mais sans trop d’intérêt, tandis que Samuel et William sont ravis. « J’ai essayé mes bottes dans l’eau tout à l’heure », raconte le plus jeune, en croquant à belles dents dans une aile de poulet cuite sur le feu. Cet aspect de l’activité fait visiblement l’unanimité!

Un «espion » local fait signe à M. Bui lorsque le capelan roule. Le branle-bas est immédiat. «Un monsieur que j’ai rencontré ici m’a appelé hier pour me dire que c’était le temps. Il faut être prêt.»

Les quelques glacières et chaudières qui traînent près du petit attisé en disent long. « On en ramasse pour la famille, les amis. Tout le monde aime ça. Il y en a tellement! »

Au moment de rencontrer la famille Bui, la marée amorçait sa descente. Il leur faudrait attendre qu’elle revienne lécher la plage pour enfiler leurs habits de pêcheur et manier les grandes puises pour remplir leurs vaisseaux. «On  va dormir un peu dans l’auto et se lever vers minuit, une heure quand ça va commencer à rouler », explique David.

Une fois les récipients bien remplis, le quatuor devait reprendre la route, de nuit, jusqu’à Montréal. « On ne veut pas transporter le poisson durant la journée quand il fait soleil », expliquait le pêcheur. À l’heure qu’il est, la distribution aux amis et aux membres de la famille doit être complétée. «On va en manger et ce qui reste, on va le mettre au congélateur », expliquait David Bui.

Mais pourquoi rouler près de 1000 km pour faire le plein de ces petits poissons? «Ce n’est pas culturel, il n’y en a pas au Vietnam. Ce qui m’intéresse, c’est la quantité. Je trouve ça très bon aussi. Et c’est pas normal de ce qui se passe, les poissons qui roulent comme ça! »

Le soleil couchant, la lune pleine et les odeurs de poulet grillé ajoutent au charme de l’activité.

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