Sentier des Florent : ultime moyen pour laisser une roulotte dans un champ… en hiver

Par Dave Kidd 11:17 AM - 9 mai 2022
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En retirant l’autorisation de circuler sur ses terres, Lucien Boivin a obtenu de l’écoute la MRC de Charlevoix et de la Ville de Baie-Saint-Paul

Lucien Boivin est tanné de se « faire mettre dehors de chez lui ». C’est parce qu’il ne peut pas laisser sa roulotte dans son champ l’hiver qu’il retire à la MRC de Charlevoix l’autorisation de circuler sur le sentier des Florent.

Le contribuable,  qui habite sur Monseigneur-De Laval, à Baie-Saint-Paul, ne peut pas stationner sa roulotte dans son champ puisque le zonage (vert) ne le permet pas. Il s’est adressé à la Ville et à la Commission de protection du territoire agricole sans succès.

Il estime que ce dossier a « trainé » à la Ville de Baie-Saint-Paul sans qu’il obtienne une réponse claire. « Pourquoi la Ville ne le permettrait pas ? C’est l’hiver. Il n’y a pas de culture. Je ne suis pas le seul à le faire, mais les autres n’ont possiblement pas eu de plainte », croit-il.

Un intervenant de la CPTAQ s’est rendu chez lui et lui aurait mentionné que ‘’si la ville disait oui à sa demande, il ne rencontrerait pas d’opposition de son organisme’’.

Depuis que cette histoire est sortie publiquement, la MRC de Charlevoix et la Ville ont communiqué avec Lucien Boivin. La directrice générale de la MRC, Karine Horvath est « prête à m’appuyer dans mes démarches auprès de la Ville et à payer les frais pour l’ouverture du dossier à la CPTAQ», confie le contribuable. « Oui, dans les limites de notre mandat et en respectant celui de la Ville », précise Karine Horvath.

Une rencontre avec un fonctionnaire du département de l’urbanisme est aussi prévue pour cette semaine.

Il signale aussi que les producteurs agricoles sont importants dans le développement du secteur récréotouristique notamment pour la motoneige et les sentiers de randonnée, « mais qu’il leur est souvent bien difficile d’obtenir des assouplissements réglementaires ».

Lucien Boivin mentionne que le retrait de l’autorisation de circuler est son ultime moyen. « Je paye seul les taxes sur mes terres de huit hectares. Tout ce dossier est lourd. C’est un casse-tête pour moi. Avec une autorisation écrite de la Ville confirmant que je peux laisser ma roulotte sur mes terres en hiver, l’autorisation de circuler sur le sentier reviendra », termine-t-il.

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