Pêche au capelan : Caroline Desbiens salue la décision, mais reste prudente

Par Dave Kidd 7:59 PM - 26 avril 2022
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Photo fournie par le bureau de la député. Crédit Pêcheries Charlevoix

L’ouverture de la pêche au capelan dans l’estuaire du Saint-Laurent depuis mardi matin est saluée par la députée de Beauport—Côte-de-Beaupré—Île d’Orléans— Charlevoix. Caroline Desbiens ne crie cependant pas encore victoire.

Elle affiche un optimisme prudent pour l’ouverture de la pêche à compter du 1er avril 2023.  « Quand je vais voir nos deux pêcheurs de Charlevoix les pieds dans l’eau au début avril, je serai satisfaite. Tant qu’il n’y aura pas de procédure écrite sur papier pour permettre l’ouverture de la pêche en avril, je reste sur mes gardes. Nous allons talonner la ministre pour ne pas que le MPO arrive en retard une autre fois. Je continuerai d’être vigilante et de faire des suivis durant la prochaine année pour sécuriser nos deux pêcheurs traditionnels », commente la députée dans un communiqué.

Caroline Desbiens est d’avis que « rien n’empêchait la ministre et son ministère de l’ouvrir il y a trois semaines », dit-elle au sujet de la décision rendue autorisant la pêche au capelan le 26 avril.

Elle rappelle que la décision a été prise suite à la rencontre consultative de lundi entre les scientifiques de Pêches et Océans Canada et les membres de l’industrie. « Pour la toute première fois, les deux pêcheurs de Charlevoix ont pu présenter leur type de pêche et expliquer leur réalité qui n’est pas du tout celle de Terre-Neuve! Il était temps! C’est à la suite de notre intervention que ces deux pêcheurs ont finalement pu être consultés », dit-elle.

La députée n’est pas impressionnée par le travail de la ministre Joyce Murray. « Si on tient une consultation en avant-midi le 25 avril et qu’en fin d’après-midi les deux pêcheurs de Charlevoix impriment leurs permis de pêche, ce n’est clairement pas parce que la ministre ne pouvait pas faire quelque chose avant. Alors, de toute évidence, elle et son ministère ne voulaient juste pas donner raison aux pêcheurs! », poursuit-elle.

Caroline Desbiens se demande également « quelles sont les données scientifiques et les justifications qui font qu’on ne pouvait pas ouvrir la pêche la semaine dernière ou il y a deux semaines? Aucune analyse des stocks n’a été faite dans le Saint-Laurent. Pas cette semaine ni l’an dernier, ni jamais auparavant! Tout est décidé à partir du poisson de Terre-Neuve à 1 500 km d’ici! », écrit-elle aussi.

La députée termine en disant « que le Québec est souvent victime de l’indifférence du fédéral lorsqu’il est question de son développement économique. Un moment donné il faudra que les Québécois s’en rendent compte! »

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