Dr Jean-Denis Paquet se souvient de son ami le Démon blond

Par L'équipe du Charlevoisien 4:44 PM - 26 avril 2022
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Le docteur Paquet, à l’extrême gauche, en compagnie de ses vieux potes des Remparts de 1969-1971, dont Guy Lafleur au centre. Cette photo a été prise en mai 2015, lors des festivités entourant la dernière partie au défunt Colisée de Québec. Courtoisie

Bien connu dans Charlevoix, le médecin à la retraite Jean-Denis Paquet a partagé avec nous son amitié avec Guy Lafleur, une relation qui a débuté avec le passage du Démon blond avec les As et les Remparts de Québec, de 1968 à 1971. Doc Paquet, lui, était médecin du club de hockey.

Avant d’arriver à Baie-Saint-Paul en août 1971, le doc Paquet a été le médecin attitré des As et des Remparts, une manière de prendre de l’expérience durant ses études en médecine et, par le fait même, de côtoyer le jeune, mais déjà éblouissant, Guy Lafleur.

Dr Jean-Denis Paquet

«C’était un gars très gêné, réservé. Avec sa popularité, il a développé ses relations avec les gens. Physiquement, j’ai rarement vu quelqu’un d’aussi résistant. Durant ses trois ans, il a manqué un seul match, je crois, et c’était pour une grippe », se souvient-il.

Le sympathique médecin se souvient de tous les matches disputés lors de la fameuse conquête de la Coupe Mémorial en 1971. L’Île-du-Prince Édouard, Sainte-Catharines et Edmonton, tour à tour, avaient fait connaissance avec Lafleur.
«C’était quasiment mon petit frère. On avait sept ans de différence, dit-il. En trois ans, à le côtoyer chaque jour, je n’ai que de bons souvenirs.»

Des anecdotes

«Guy Lafleur a failli être mon beau-frère. L’une des sœurs de Marthe (sa conjointe) lui était tombée dans l’œil. Mais elle a préféré un autre prétendant», dit-il en souriant.

C’est le cancer des poumons qui a emporté Lafleur, rien de surprenant pour le docteur. «Déjà, avec les Remparts, il fumait en cachette, se remémore-t-il. C’est la seule maladie qui pouvait avoir raison de ce gars-là. Il était tellement fort.»

Et le docteur a conservé des liens avec lui, ne manquant pas les occasions de revoir son jeune ami. «En 2015, j’ai été invité à la dernière partie au Colisée et je l’ai revu. Il était encore gentil, généreux et aussi droit qu’à ses belles années», raconte-t-il, un brin nostalgique.

«C’était un gars intègre, qui avait beaucoup de respect pour les partisans. Je lui avais demandé de venir avec moi à la nouvelle patinoire de Château-Richer et il avait accepté. Il avait passé l’après-midi à signer des autographes, toujours avec le sourire. C’était ça aussi Guy Lafleur », termine le doc Paquet.

En 2015, Guy Lafleur pose en compagnie de la petite-fille de Jean-Denis, Florence Lalancette, devenue joueuse de hockey. Courtoisie

Au-delà de ses prouesses sur la glace, dont ses 233 buts dans la Ligue junior majeure – et le doc les a presque tous vus -, c’est la force de caractère de l’homme qui aura marqué Jean-Denis Paquet.


«Avec tous ceux qui voulaient lui arracher la tête, il n’a jamais bronché. Ça jouait dur à l’époque», termine-t-il.

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