Projet de 350 000$ pour préserver la goélette Mont Saint-Louis à L’Isle-aux-Coudres

Par Emelie Bernier 5:00 AM - 30 mars 2022 Initiative de journalisme local
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La goélette Mont Saint-Louis. Photo Courtoisie.

Il n’y a pas que les goélettes du Musée maritime de Charlevoix qui ont besoin d’amour. La goélette Mont Saint-Louis, en cale sèche sur le site de l’Espace patrimoine Les Traverseux, anciennement le Musée de voitures d’eau à l’Isle-aux-Coudres, subit aussi les affres du temps. Un projet de 350 000$ est mis en branle afin de lui assurer sinon la pérennité, du moins encore quelques belles années.

Anie Harvey est directrice fondatrice des Traverseux, inaugurés en 2019. La Mont Saint-Louis est un attrait important de l’institution, mais sa conservation n’en est pas la vocation première. Elle a donc souhaité faire appel à la municipalité pour obtenir de l’aide.

La goélette était une pièce phare du Musée des voitures d’eau, site désormais occupé par l’Espace patrimoine Les Traverseux. Courtoisie

«On a fait une demande auprès de la municipalité pour évaluer la possibilité de monter un  comité de travail qui aurait comme but un possible transfert de la goélette a la municipalité, un peu comme les moulins de l’Isle-aux-Coudres,  pour qu’elle devienne un joyau patrimoniale de l’Ile. Mais je pense que ça n’a pas été bien compris. On est devant la réalité que la municipalité n’est pas chaude à l’idée de ce projet», déplore Anie Harvey, déçue, mais résiliente.

Le maire Christyan Dufour et son conseil ne sont pas contre le projet, précise ce dernier.

« Même si le conseil ne désire pas envoyer des membres sur un possible Comité de sauvegarde de la goélette Mont Saint-Louis,  on est en arrière d’eux. On va les aider du mieux qu’on peut, on n’est pas contre le projet. Si on peut les aider politiquement, on va le faire, mais financièrement, la municipalité ne désire pas s’impliquer à ce niveau-là. »

Pour sa part, Anie Harvey estime que la municipalité aurait pu être en meilleure posture pour obtenir des aides financières pour conserver la goélette.

Courtoisie.

« Aux Traverseux, on se concentre sur notre mission principale, le canot à glace, et c’est ce pourquoi on avait eu des subventions au départ en 2019. C’est notre gagne-pain. Mais la goélette est un joyau et les visiteurs veulent y avoir accès. Pour ça, il faut lui donner de l’amour! », clame-t-elle.

Mme Harvey a contacté une experte en la matière, Marie Anne Rainville, directrice du Musée maritime de Charlevoix. Cette rencontre, constructive, n’a fait que confirmer l’ampleur de la tâche et la nécessité de trouver des appuis. « Mme Rainville nous a donné plusieurs conseils. On a parlé de possible partenariat entre les deux organismes, mais tout est à faire », indique Mme Harvey.

La priorité sera de rendre l’intérieur de la Mont Saint-Louis de nouveau accessible aux visiteurs dès cet été. «Tout un tas de petits travaux qui seront réalisés en mai. On a demandé de l’aide financière à Hydro Québec, Desjardins, pour présenter notre goélette comme un attrait touristique, un complément d’objet direct à la visite de l’Espace patrimoine des Traverseux», ajoute Anie Harvey. Une exposition de maquettes de goélettes dans la goélette grandeur nature est prévue. 

L’intérieur de la goélette pourrait accueillir une exposition de maquettes de bateaux cet été.

Un projet de 350 000$ sur 3 ans est sur la table afin de donner « un autre souffle » à la Mont Saint-Louis pour les 10 prochaines années. «La priorité serait de la couvrir, pour arrêter l’usure du temps. On va lui donner l’énergie qu’on peut lui donner et advienne que pourra », conclut Mme Harvey.