La campagne Moi je roule en avril va bon train

Par Emelie Bernier 9:55 AM - 29 mars 2022
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De nombreux commerces, d’est en ouest, ont adhéré à la campagne de mobilisation “Moi, je roule en avril” et y contribuent en vendant des petits poissons plastifiés.

Si rien ne semble bouger au ministère des Pêches et Océans en faveur d’une ouverture plus hâtive de la saison de pêche du capelan, la campagne de mobilisation, elle, s’active. La vague de mobilisation se passe bien jusqu’à maintenant et les sommes récoltées seront connues plus tard.

Les petits poissons plastifiés de la campagne sont disponibles dans une trentaine de points de vente au coût de 2$. En tout, 7505 ont été mis en vente, pour un objectif de 15 000$. Ces montants permettront de soutenir les pêcheurs Julie Gauthier et Robert Mailloux dans leurs démarches auprès des autorités et de valoriser la pêche traditionnelle à la fascine.

Le comité de citoyens pour la sauvegarde de la pêche et les pêcheurs concernés talonnent le gouvernement fédéral afin d’obtenir une réponse positive à la requête des deux pêcheurs, soit d’ouvrir la pêche dès l’arrivée du poisson dans l’estuaire, à temps pour la période de fraie propice à la capture des prises.

Dans une récente missive adressée à un représentant du MPO pour le secteur Côte-Nord, Julie Gauthier rappelle qu’une demande similaire acheminée l’an dernier à pareille date est restée lettre morte, avec promesse de considération en 2022. Dans cette correspondance, la pêcheuse lance un cri du coeur.

« Vous m’avez expliqué qu’il était trop tard à ce moment-là pour émettre une ordonnance, mais que vous alliez faire ce qu’il faut pour 2022. (…)  Pendant un mois, nous avons regardé la ressource passée sous nos yeux…  les bras croisés, les dents serrées, une boule dans l’estomac…….  C’est notre gagne-pain le capelan!!! S’il arrive début mai, il reste jusqu’à la fin juin, s’il arrive début avril, il quitte début juin!!!!  C’est pourtant si simple.  On ne pêche pas plus longtemps, on pêche quand c’est le temps… », écrit-elle.

Rappelons qu’au cours des échanges, la date du 1er juin a été évoquée pour le début de la pêche, ce qui signifierait une perte de revenus qui hypothèquerait l’avenir des entreprises concernées.

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