Dans la réalité virtuelle de Philippe Perron, créateur de jeux vidéo

Philippe Perron est finissant au baccalauréat en création de jeux vidéo.
Le monde virtuel de Philippe Perron est bien réel. Le futur diplômé en création de jeux vidéo originaire de Clermont lance un tout premier jeu officiel au grand public. Son incursion dans le monde 2.0 n’est pas passée inaperçue : 15 000 personnes ont téléchargé sa création en près d’une semaine.
Le 4 mars marquait le lancement du jeu vidéo «The Odyssey of the Mammoth». Derrière ce jeu conçu pour ordinateur se cache la cohorte de Philippe Perron du Baccalauréat en création de jeux vidéo de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, basée à Montréal. C’est un «grand moment» pour l’équipe finissante.
L’odyssée veut que vous suiviez un mammouth et son petit dans son voyage sur le continent. La bête préhistorique devra parfois combattre des ennemis, parfois simplement traverser des paysages. Si ces tâches semblent simples pour le joueur, elles le sont beaucoup moins pour les créateurs qui y travaillent en coulisses depuis octobre.
Le Clermontois de 22 ans a accompli le tour de force avec une vingtaine d’étudiants. Philippe agissait à titre de directeur technique dans le projet, c’est-à-dire qu’il répartissait des tâches et gérait une équipe de programmation. Il fallait aussi organiser des suivis avec les autres départements des créateurs.

En plus d’être directeur technique, il devait aussi programmer le système de combats, créer les menus du joueur et mettre en place un système de sauvegarde.
«C’est long, faire un jeu. Ça dépend toujours de la qualité et de la précision qu’on veut. Pour notre jeu, on voulait miser autant sur la beauté des paysages que sur la maniabilité. Il y a énormément de détails qui entrent en ligne de compte, que ce soit de la texture des brins d’herbe au menu du joueur», explique-
t-il. «The Odssey of the Mommoth», sous-titré en français, est disponible gratuitement sur la plateforme Steam depuis le 5 mars.
Philippe Perron a créé d’autres jeux au fil de son parcours en guise de
pratique, mais il s’agit du premier qu’il présente au grand public. Au moment d’écrire ces lignes, le jeu avait été téléchargé 15 000 fois.
Du Plateau à Beenox
Philippe Perron n’est pas particulièrement joueur de jeux vidéo. Son amour pour les médias numériques lui vient surtout de la période du secondaire. À l’époque, il s’amusait à faire des vidéos, en faire le montage et y ajouter des effets spéciaux.
«C’est là que j’ai vraiment commencé à aimer ça, la création des nouveaux médias. J’ai toujours aimé jouer à des jeux, les Mario Bros, par exemple. Mais c’est surtout l’évolution de la technologie que me fascine là-dedans», raconte-t-il.
Lors de son passage à l’École secondaire du Plateau à La Malbaie, Philippe Perron savait déjà qu’elles étaient ses forces. Il a encore une pensée pour ses enseignants qui l’on marqué, comme Gilles Duguay et Thérèse Vachon (plus connue sous le nom de Madame T.) .
«Moi, je ne suis pas bon pour apprendre des choses par cœur. Je déteste étudier. Ce que j’aime, c’est appliquer des choses. Les formules mathématiques, on les apprend à force de les utiliser. En jeux vidéo, tu ne travailles pas pour avoir une note. Tu travailles pour que le rendu soit bon», témoigne Philippe Perron.
Au cours de son parcours collégial et universitaire, il a développé un intérêt pour la réalité virtuelle (VR). «Je me suis penché sur la réalité virtuelle dans mes travaux de recherche. C’est vraiment un sujet qui me passionne beaucoup. Mon rêve serait d’apprendre à faire des prototypes de jeux qui sollicitent un casque de VR», décrit-il.
Avant d’être officiellement diplômé, il doit compléter un stage dans l’industrie. Il débute un stage chez Beenox, compagnie de développeurs basée à Québec. Le stage pourrait mener à un emploi. «C’est vraiment un secteur qui est en demande», termine le Clermontois.
Pour voir la vidéo promotionnelle du jeu :
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