« On avait la meilleure équipe »- Ann-Renée Desbiens

Par Dave Kidd 3:50 PM - 23 février 2022
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Une médaille d’or qui représente beaucoup pour Ann-Renée Desbiens

Ann-Renée Desbiens est de retour dans ses terres de Charlevoix. La gardienne de but est exactement la même qu’avant son départ pour les Jeux de Pékin, sauf qu’elle a ajouté une médaille d’or olympique à son palmarès.

« On avait la meilleure équipe », dit l’athlète de 27 ans qui n’a jamais pensé que sa formation était dans le trouble lorsqu’elle a essuyé un bombardement de 53 tirs des Américaines en match préliminaire.

« L’esprit d’équipe, la cohésion et le calme. On avait du plaisir. On s’entendait bien. Tous les ingrédients étaient réunis » analyse-t-elle.

Ann-Renée Desbiens a appris qu’elle serait devant les filets pour la partie de la médaille d’or la veille de l’affrontement. « J’étais très heureuse. Je ne pouvais pas demander mieux comme fin de Jeux ». C’est tout un contraste avec les jeux de 2018 quand le Canada a remporté l’argent. Elle a assisté à la partie dans les gradins en compagnie de ses parents.

La médaillée olympique est entourée de ses parents Raynald et Claire à leur résidence de Saint-Aimé-des-Lacs

À l’exception de la médaille d’or, son plus beau souvenir des Jeux a été de commencer le tournoi devant le filet d’Équipe Canada. « J’attendais ce moment. J’étais très heureuse », se souvient-elle.   Un autre moment qu’elle a savouré a été la remise de sa médaille par la capitaine Marie-Philip Poulin. « C’est un honneur », commente Ann-Renée Desbiens.

La conquête de la médaille d’or a été célébrée « dignement ». Ensuite, ce fut le retour au pays après un séjour de 26 jours. Un retour qui marque un changement dans la vie de l’athlète.   La gardienne de but se fait reconnaitre dans les endroits publics. Elle n’a pas mis de temps à comprendre qu’elle est maintenant une source d’inspiration. « Des filles veulent devenir gardiennes de but », raconte-t-elle en faisant référence à des conversations qu’elle a eues à différents endroits.

Ann-Renée Desbiens n’a pas pu jouer à la touriste à Pékin en raison des mesures imposées. Impossible pour elle de visiter.  C’est au resto que ses sorties se sont limitées. Heureusement pour elle. La cafétéria du site où elle était ne semblait pas à la hauteur. « C’était pas mal tout le temps des dumplings ou du tofu », se rappelle-t-elle.

La quête olympique est épuisante. L’athlète a besoin d’une pause et compte passer beaucoup de temps dans Charlevoix d’ici la reprise de l’entraînement en vue des Championnats du monde de hockey féminin qui seront présentés en août. « Ça ne sera vraiment pas difficile de se motiver », lance-t-elle.

La gardienne de but est loin de faire une croix sur les prochains Jeux olympiques. « Moi aussi, je voudrais bien voir l’Italie », dit-elle.

Martin, le frère d’Ann-Renée et sa conjointe était de passage en “territoire olympique ” en même temps que le Charlevoisien

À son filleul Joey qui déclarait dans nos pages qu’il déjouait Ann-Renée « facile », sa marraine répond qu’il a probablement marqué « dans ses rêves », dit-elle en souriant en rappelant qu’un but contre elle pourrait sans doute lui faire un beau cadeau d’anniversaire !

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