Vital Lévesque sera fixé le 12 avril

Par Dave Kidd 2:23 PM - 22 février 2022
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La juge Rachel Gagnon de la Cour du Québec rendra son verdict le 12 avril prochain dans la cause de Vital Lévesque accusé d’avoir menacé deux employés de la municipalité de Saint-Siméon en août 2020.

Son avocat Me Suzanne Corriveau estime que la Couronne « n’a pas prouvé la culpabilité hors de tout doute raisonnable. Les versions des témoins ne sont pas pareilles. La fiabilité n’est pas au rendez-vous. La preuve n’est pas très fiable. Il y a de l’incohérence et des contractions », dit-elle en parlant de ce que les plaignants Johanne Dallaire et Gérald Bouchard sont venus dire à la cour.

L’avocate qui assure la défense de Vital Lévesque a plaidé pendant 80 minutes. Elle a cité plusieurs jurisprudences sur la crédibilité et la fiabilité d’un témoin.  « On n’a pas de preuve directe », a déclaré Me Corriveau ajoutant « qu’un témoin peut être sincère, mais qu’il peut se tromper ».

Elle est aussi revenue sur les événements du mois d’octobre 2019, lors de l’inspection des installations sanitaires. « Cela ne doit pas servir la présente cause », a dit Me Corriveau.

L’avocate de la Défense se demandait aussi ce que venait faire l’entrevue au cours de laquelle Vital Lévesque a parlé des tireurs d’élite « sinon que de bonifier la preuve ». Elle ajoute que « c’est là que le bât blesse pour la Couronne ».

Me Jessica Tourigny Lambert pour le ministère public a une lecture totalement différente de l’histoire. Pour elle, il est clair que Vital Lévesque a menacé les plaignants. « L’invraisemblance de son témoignage devrait l’écarter », dit-elle. « Il faut tirer des constats sur les mots utilisés et comment ils ont été reçus par les plaignants».

« Il se victimise », ajoute l’avocate. « Il pense être victime d’un complot du maire ce qui n’est pas le cas, continue Me Tourigny Lambert. « M Lévesque a une version erronée de la réalité par moment. Il se présente en victime, mais il a déjà invectivé les plaignants dans les médias. D’un côté, tout le monde est contre lui, mais il invective de l’autre », a-t-elle rappelé.

L’avocate de la Couronne avance que Vital Lévesque a « menacé les plaignants dans le but de leur faire peur. Le ton employé lors de la rencontre accorde de la fiabilité aux témoins », dit-elle.

Le fait d’avoir dit aux plaignants « de ne pas se présenter sur ses terres pendant la période de la chasse parce que ça se peut que ça tire n’était pas un avertissement pour leur sécurité », a continué l’avocate qui a aussi rappelé que l’accusé a de la hargne envers les plaignants ».

Vital Lévesque n’a pas souhaité commenter à sa sortie de la salle 1.03 du palais de justice de La Malbaie.

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