Un jardin dans son salon : Novaserre s’installe dans Charlevoix

Par Karine Dufour-Cauchon 11:30 AM - 20 février 2022
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Bryan Vézina, co-concepteur du OGarden.

L’avenir de l’alimentation sera… dans votre salon!  C’est du moins ce que croit dur comme fer un couple d’entrepreneurs nouvellement établis dans Charlevoix et qui propose un incubateur tournant pour produire des légumes frais, peu importe le moment de l’année.

Avant de devenir citoyen de La Malbaie, Bryan Vézina était co-actionnaire de l’entreprise OGarden. Suite à des «divergences d’opinions» sur l’avenir de la roue de jardinage intérieur, il a quitté ses associés. 

Peu de temps après, lui et sa conjointe Élodie Brahms tombent en amour avec une terre du rang Sainte-Mathilde. 

Ils y sont bien installés depuis l’été 2021 et présentent aujourd’hui leur entreprise Novaserre Inc.

Novaserre propose des appareils pour débuter des semis et faire pousser des plants : salades, haricots, tomates, fines herbes… «Les possibilités sont infinies», indique l’investigateur du projet.

L’appareil vendu par Novaserre s’appelle le OGarden Smart et coûte environ 1 200 $. Pour convaincre les sceptiques, il sera aussi offert en location dans les prochains mois. Le petit meuble de salon est muni d’une chambre éclairée et fermée à la base. La petite serre aux allures d’armoire sert à démarrer les pousses et à accueillir le réservoir d’eau.

Au-dessus, on retrouve la roue de plantation. Jusqu’à 60 plantes peuvent être illuminées en même temps. «La roue permet d’avoir un éclairage central. Ce sont les plantes qui tournent autour, donc on économise de l’espace, comparativement à une serre classique», décrit l’entrepreneur.

Bien qu’il connaisse l’appareil de fond en comble, Bryan Vézina n’est pas l’inventeur du OGarden. C’est cette l’entreprise qui avait d’abord mis en marché la serre circulaire de domicile.

«Par l’appareil, je veux que le jardinage soit aussi accessible qu’un lave-vaisselle. On sait que l’avenir s’en va vers cela. Ça fait déjà quelques années que ça commence à être connu du public. De plus en plus de personnes s’intéressent à la chose. C’est parfait pour tout le monde, qu’on soit dans une maison, ou dans un appartement », conclut-il.

Économie «circulaire»

Opérant à leurs propres comptes, lui et sa conjointe veulent «faire pousser» le projet tel qu’ils l’entendent.
«On ne veut pas être seuls dans notre coin. On veut être en partenariat avec les agriculteurs de la région. On s’adresse aux particuliers, oui, mais aux entreprises aussi. D’ailleurs, on sait que notre appareil peut être un outil
très éducatif. Nous avons des projets avec le Centre de services scolaire de Charlevoix et la nouvelle école Félix-Antoine-Savard», partage M. Vézina.

Il faudra le temps qu’il faut, ajoute Élodie Brahms. L’objectif à long terme est aussi de se lancer dans la cueillette de champignons et même les cosmétiques et produits de beauté bio.

«On voit vraiment plusieurs opportunités et on veut les développer à 100%. On veut faire un cercle avec notre produit, pour que tout le monde soit gagnant. Du particulier aux producteurs, en passant par des entreprises»,  fait-elle valoir.

Pour l’instant, Novaserre est une plateforme numérique. Dans la prochaine année, l’entreprise veut avoir une
vitrine à La Malbaie pour vendre et louer ses appareils, mais aussi pour développer une boutique de produits bios en tout genre de Charlevoix et d’ailleurs.

La serre maison est aussi grosse qu’un petit meuble. Photo : courtoisie

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