La députée Desbiens demande de changer la date d’ouverture de la pêche au capelan

Par Dave Kidd 10:00 AM - 16 février 2022
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Les photos ont été fournies par le bureau de la députée Caroline Desbiens. Crédits Julie Gauthier et Robert Mailloux

La députée de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île d’Orléans-Charlevoix presse Ottawa de modifier la date d’ouverture de la pêche traditionnelle au capelan à la fascine. Il ne reste que deux pêcheurs de ce type au Québec, ils sont dans Charlevoix, et se retrouvent pris dans une affaire de zone de pêche.

Caroline Desbiens est « inquiète pour la survie de ce type de pêche» et demande à la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne ,Joyce Murray,  de revoir ses plans.

La députée Caroline Desbiens Photo archives

La députée explique que depuis toujours cette pêche s’ouvre le 1er avril pour les pêcheurs du Saint-Laurent. « Le ministère a changé cette date pour le 1er mai l’an dernier et il est possible qu’elle soit repoussée au 1er juin cette année. Le problème? Les deux pêcheurs sont intégrés à la zone de pêche au capelan de Terre-Neuve-et-Labrador où la presque totalité de la ressource est récoltée ».

Des installations de Pêcheries Charlevoix

La pêche à la fascine est pratiquée sur la rive du Saint-Laurent grâce à des filets fixes. Selon les données du bureau de la députée, il reste trois permis de pêche à la fascine au Canada, dont deux dans Charlevoix, soit Pêcheries Charlevoix à Saint-Irénée et Robert Mailloux à L’Isle-aux-Coudres.

Robert Mailloux de L’Isle-aux-Coudres possède un des deux permis du Québec

La bloquiste craint « la disparition d’une industrie locale importante » si la ministre ne ramène pas la date d’ouverture de la pêche au 1er avril. « Au moment où on tente d’améliorer l’autonomie alimentaire, il est impensable de laisser choir ces poissons comestibles et emblématiques de la région de Charlevoix pour une raison administrative ou par souci d’uniformiser le règlement pour tous les pêcheurs canadiens », plaide Caroline Desbiens.

La députée travaille ce dossier depuis un an.  De nombreux appuis ont été récoltés, dit-on à son bureau.  Des élus municipaux, des pêcheurs de crabes de la Côte-Nord qui utilisent le capelan comme appât, des anthropologues et des géographes des universités Laval et Montréal, ainsi que des chercheurs confirment que la pêche au capelan dans le Saint-Laurent n’a rien à voir avec celle de Terre-Neuve.

Caroline Desbiens assure que les fonctionnaires de Pêches et Océans Canada et la ministre sont informés de la situation. « Il suffit d’un peu de bonne volonté pour régler cette situation! Comme disait mon grand-père : quand le capelan roule en quantité, c’est signe que l’eau du fleuve est en santé! » termine la députée.

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