Les dessous de la vie de G.O au Club Med

Par Lisianne Tremblay 4:31 PM - 18 janvier 2022
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Il y aurait en ce moment près de 400 employés au Club Med, dont la grande majorité sont étrangers. Photo archives

Les employés G.O «ne sont pas là pour faire de l’argent et ils ne sont pas payés pour toutes les heures travaillées », peut-on apprendre grâce à une enquête réalisée par Pivot, un média numérique alternatif.

Des étudiants et étudiantes, qui terminaient leurs études collégiales l’automne dernier et qui se cherchaient un travail cet hiver, se sont informées sur les conditions de travail des G.O, qu’on appelle les gentils organisateurs.  

Cet entretien, qui a fait l’objet d’un enregistrement, confirme les témoignages. Les gentils organisateurs responsables de l’animation doivent participer à la vie au village en soirée et doivent faire des heures qui ne sont pas rémunérées.

« Je préfère être très honnête. Si tu as une maison à payer, un char à payer, une famille, trois enfants, ne va pas travailler au Club Med », a indiqué la recruteuse à la collaboratrice de Pivot.

Le reportage contient également un enregistrement réalisé lors d’une entrevue d’embauche.

Le personnel à l’animation reçoit un salaire moins élevé que celui des normes minimales du travail. Selon l’offre d’emploi reçue par courriel, le salaire mensuel proposé à la collaboratrice pour ce poste est de 2341 $, plus un bonus de 160 $, pour un total de 2501 $ , c’est un peu mieux que le salaire minimum qui permet d’obtenir 2322 $.

Les G.O travaillent six jours sur sept. Selon ce que Pivot a appris, ils sont payés pour 40 heures par semaine, mais travaillent beaucoup plus d’heures en réalité.

 «Chaque GO a sa tâche principale, […] donc GO Mini Club, tu vas travailler avec les enfants pendant la journée. Par contre, il y a la vie de village après tes heures de travail », annonce la recruteuse. L’offre d’embauche reçue confirme que les GO doivent participer à la vie de village.

Jérémie Hoss, directeur marketing au Club Med, indique pour sa part que les activités en dehors des heures de travail ne sont pas obligatoires. « On n’oblige en aucun cas », dit-il au journaliste Sam Harper de Pivot. « Le métier de G.O. est une excellente façon de se développer ».

En ce qui a trait à la participation à la « vie de village », il ajoute que l’entreprise « le propose » et « l’apprécie », mais qu’elle « respecte les temps libres. On ne va pas demander aux GO de travailler sans arrêt. »

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