Éclosions en résidences pour aînés : la vaccination change la donne

Cela faisait un bail que des éclosions de COVID-19 avaient frappé des résidences de personnes âgées dans Charlevoix. Contrairement aux vagues de propagations de l’hiver précédent, les éclosions en milieux de vie pour aînés se vivent «plus facilement».  

La Maison Desmeules de Clermont est l’un des trois milieux de vie pour aînés jonglant actuellement avec une éclosion de COVID-19. Même si l’événement est indésirable, la gestionnaire de l’endroit partage que la santé (et le moral) de ses neuf résidents est bon.

Audrey Tremblay est devenue propriétaire de la résidence clermontoise à l’été 2021. Un projet de vie qu’elle ne regrette pas malgré le contexte sanitaire difficile.

«Tout le monde se porte bien. Même si nous avons des cas positifs, c’est comme s’ils avaient un rhume ou une grippe. Même, certains n’ont pas de symptômes mêmes s’ils sont positifs», déclare-t-elle.  La maison de retraite avait été épargnée jusqu’à présent depuis le début de la pandémie. Elle compte maintenant six cas actifs.

La question du personnel, elle, ne s’est pas améliorée. «On fait beaucoup de temps supplémentaires. J’ai un personnel très très réduit, voire que je suis pas mal toute seule. Mais, j’ai quand même un coup de main pour la cuisine. Ça reste que la clientèle est de bonne humeur et qu’ils vont bien. Ils sont vaccinés à trois doses, ça a vraiment changé la donne», déclare-t-elle.

De son côté, la résidence la Noyée de Notre-Dame-des-Monts ne connait pas d’éclosion. C’est le cas depuis le début de la pandémie, et la présidente du conseil d’administration Nicole Boudreault-Côté a l’intention que cela demeure ainsi.

« Tous nos aînés ont été vaccinés trois fois. Ils ont reçu la troisième dose au début octobre. On espère voir la lumière au bout du tunnel. On limite le nombre de personnes qui peut entrer dans la résidence à deux personnes proches aidantes par résident. La vaccination a beaucoup aidé, on n’a même pas eu de cas de grippe », soutient-elle.

Pour servir les repas, il y a deux tablées. Les personnes âgées sont à un mètre de distance. « On fait ce que l’on peut, mais on trouve cela difficile de ne pas pouvoir faire des activités comme jouer aux cartes ou au bingo. Le moral des personnes âgées est bon malgré tout. On va se reprendre cet été en organisant une activité Retrouvailles à l’extérieur. »

La résidence s’est également procuré une tablette, ce qui permet aux personnes âgées de rester en contact avec les membres de leur famille. La plupart d’entre eux n’ont pas de cellulaire.

Elle partage sentir que la main-d’œuvre est essoufflée. « Nous avons un employé en maladie depuis cet été. En août et en septembre, les employés ont fait beaucoup d’heures. On a repris notre erre d’aller. Il y a des gens qui viennent nous donner un coup de main. Nous avons aussi eu l’aide du CIUSSS pour quelques quarts de travail. Ce n’est pas facile, tout le monde est en manque de personnel. »

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Avec la collaboration de Lisianne Tremblay