Agenda chargé en 2022 pour la députée Caroline Desbiens

Par Karine Dufour-Cauchon 6:00 AM - 7 janvier 2022
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Caroline Desbiens à Baie-Saint-Paul – Crédit photo : Louis Laliberté

Caroline Desbiens, députée fédérale de Beauport-Côte-de-Beaupré-Île-d ’Orléans-Charlevoix, prévoit une année chargée en dossiers à faire cheminer à Ottawa. Sans surprise, à l’agenda figurent l’assurance-emploi, l’immigration et le revenu des aînés.

En présence, au bout du fil ou en visioconférence, la pandémie demandera encore aux parlementaires de s’adapter dans leur travail, autant à la Chambre des communes que dans leur comté.

Plusieurs dossiers sont encore sur la table et demandent à être réglés, soutient l’élue. Sans surprise, Caroline Desbiens et ses collègues du Bloc Québécois demanderont une réforme du régime d’assurance-emploi. Le chômage et le travail saisonnier sont encore des combats d’actualité, rappelle-t-elle, alors que les prestations d’urgence de la pandémie s’amaigrissent.  

«À 300$ par semaine, ce n’est pas beaucoup. On le sait, plusieurs ne peuvent plus travailler pour toutes sortes de raisons. Ça paye à peine l’épicerie. Dans les prochaines semaines, nous allons voir les impacts majeurs sur le plan financier des ménages. On va avoir des appels là-dessus», prévoit-elle.

Le «trou noir» de revenus des prestataires d’assurance-emploi reviendra encore cette année, déplore Caroline Desbiens ensuite.

«Il y a un  trou noir dans le mois de mars qui nous saute dans la face. On est revenu dans le programme d’assurance-emploi d’avant la pandémie, dont les problématiques étaient criantes. La pandémie aura donné un peu d’air avec la PCU. On voudrait un système de prestation qui prend en compte la réalité du travail saisonnier. Un projet-pilote avait été mis en place pour aider les gens qui tombaient dans le trou noir au mois de mars. Selon nos dernières vérifications, nous n’y aurions pas accès cette année. Nous demandons à ce qu’il soit reconduit», déclare-t-elle au bout du fil.

La Sécurité du revenu garanti (SRG) est aussi une des revendications qu’elle continuera de mettre de l’avant. Elle et son parti demandent une bonification du régime et dénoncent aussi que certains qui avaient droit à la Prestation canadienne d’urgence (PCU) sont pénalisés sur ce régime. Leur proposition : donner 110$ de plus par mois aux personnes aînées.

Ailleurs dans l’économie, les entreprises agricoles connaissent déjà des difficultés avec le gouvernement fédéral quant à l’arrivée de leurs travailleurs immigrants temporaires. Faire débloquer les dossiers de la circonscription est une priorité, réitère-t-elle.

À travers tous ces enjeux, elle soutient que la lenteur de l’appareil fédéral est encore difficile en plus du contexte de pandémie. Les priorités nationales demeurent toujours « la langue, la protection des intérêts du Québec et la défense de la loi québécoise sur la laïcité ».

En ce qui concerne le retour à la Chambre des Communes, les instructions ne sont pas encore connues pour les parlementaires d’Ottawa. La députée du Bloc espère une rentrée «hybride» qui conjugue la présence en chambre et la visioconférence. «On veut être capable d’avoir le ministre que l’on interpelle en face de nous», termine-t-elle.

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